Renvoyés à la maison depuis 17 ans déjà à la suite de la faillite de Gabon Poste, les déflatés de cette entité chargée de colis postaux sont montés au créneau, récemment, à la Primature, pour exiger le paiement intégral de leur solde de tout compte.
Les dirigeants gabonais, en plus d’être de pilleurs invétérés, ont, également, ceci de particulier : ils ne respectent jamais les engagements. C’est, une nouvelle fois, le cas dans le drame des ex-employés de Gabon Télécom et Gabon Poste. Les agents déflatés de ces deux entités en faillite depuis 2006, soit 17 ans aujourd’hui, fustigent le fait que le gouvernement est incapable de payer leurs droits.
A ce jour, le deuxième paiement des droits légaux des déflatés n’a toujours pas été perçu, et cela, en dépit de nombreuses démarches et assurances des autorités en charge du dossier. Pourquoi l’enveloppe d’une valeur de 13 milliards 399 millions 019 mille 856 Fcfa tarde-t-elle à être payée ? C’est la question que se posent ces pères et mères de famille, dont plusieurs d’entre eux tirent le diable par la queue. Pire, d’autres ont perdu la vie sans avoir touché cet argent.
Exaspéré par cette situation, les déflatés ont, récemment, fait un sit-in devant les locaux de la Primature. Mais sans succès. Ils n’ont pas été reçus par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Au grand désespoir des déflatés qui regrettent que le régime fasse preuve d’autant de cruauté. « Sur 800 agents déflatés, 100 ont déjà rendu l’âme, d’autres vivent dans la précarité », se désole un des manifestants.
Pourtant, fustigent les déflatés, les montants des droits avaient été calculés. « Chaque agent déflaté a connaissance de la somme qu’il doit percevoir. D’où le montant global arrêté à 13 milliards 399 millions Fcfa pour 24 mois », explique un agent déflaté. C’est d’ailleurs ce montant qui avait été arrêté par le vérificateur John Marchos Ankely dans un courrier datant du 04 octobre 2022.
Selon les agents, des démarches avaient été entamées au niveau de la présidence de la République. Le secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Yves Teale avait donné toutes les assurances, en soulignant, dans un courrier, avoir remis le dossier au ministre de tutelle. « Nous étions en avril 2023, mais il n’y a toujours rien ! », s’offusquent les déflatés qui ont promis de revenir à la charge d’ici peu.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires