Elle a été nommée, au début du mois d’août, au poste d’Administratrice générale de Gabon Autosur. Laura Tripodi n’a pas perdu de temps pour comprendre que le ver était dans le fruit et que, depuis toutes années, la descente aux enfers de la société spécialisée dans les visites techniques des véhicules n’avait qu’un nom : Fabrice Guidat. La nouvelle ADG a pris la décision de mettre fin aux mains basses de l’ancien Directeur général, en signant la décision mettant fin à son séjour dans la société.
Laura Tripodi et les membres de la nouvelle direction ne se sont pas arrêtés là, puisque dans le même élan, ils ont émis une plainte contre Guidat à la suite des actes de sabotage constatés sur le logiciel principal de l’entreprise après son éviction. Si à la Direction générale des recherches (DGR) où Guidat compte des bons amis la plainte traine, il n’est pas exclu que l’ancien responsable de Gabon Autosur réponde des affaires de malversations financières et d’escroquerie devant d’autres entités judiciaires.
Entre autres, ce contrat d’entretien du logiciel que Guidat a fait établir à l’époque où il était Directeur général au compte d’une entreprise dont il serait le propriétaire. Par ailleurs, un conflit de compétence et des détournements évidents d’argent pourraient valoir au Français d’origine la prison.
Les soupçons de malversations ne s’arrêtent pas à cette affaire. En 2021, par exemple, Joseph Tripodi, mécontent des dépenses de l’entreprise liées à la gestion de la crise Covid-19, va adresser, le 18 juin de la même année, à Fabrice Guidat, un courrier d'avertissement. Dans cette correspondance, le propriétaire de Gabon Autosur accusait son Directeur général de sabotage et le soupçonne d'avoir détourné, avec son beau-frère, la somme de 198 millions de Fcfa, pour la mise en place des mesures barrières en onze mois.
Soit une dépense mensuelle de 17 millions de Fcfa pour s'assurer du respect de toutes les mesures imposées aux entreprises sur l'étendue du territoire national dans la lutte contre Covid-19. Des chiffres inacceptables pour une entreprise qui emploie seulement une cinquantaine d'individus. Chose curieuse dans ce dossier, l’entreprise Phyt-Gabon, ayant reçu le marché, n’était autre que la propriété du beau-frère de Fabrice Guidat.
(Affaire à suivre…)
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