Féfé Onanga dixième sur une liste aux locales : tout ça pour ça !

Féfé Onanga une maigre récompense après son retour dans le régime.

Dans ce pays, il faut souvent se méfier des personnes extrémistes. Du moins de ces personnes qui, déçues de n’avoir pas été récompensées à la hauteur de leur niveau de militantisme au Parti démocratique gabonais (PDG), deviennent, du jour au lendemain, des virulents opposants au régime au pouvoir. Ces personnes ne sont pas opposées au régime au pouvoir par conviction, mais du fait de frustrations, voire d’une marginalisation dans le partage « du gâteau ». Féfé Onanga incarne, à la perfection, cette race d’hommes politiques à plusieurs faces, sans conviction et sans projet. Celui qui menaçait le régime d’Ali Bongo Ondimba de tout mettre à feu, s’il n’y avait pas alternance en 2016, n’a pas hésité à regagner les rangs du parti au pouvoir.

L’homme ne s’est pas arrêté là. Féfé est allé jusqu’à couvrir d’injures les leaders de l’opposition qu’il présente désormais comme des affabulateurs, des névrosés incapables d’incarner une alternance. Après s’être exposé de la sorte, tout en se reniant, l’on s’attendait à une entrée de Féfé au sein du gouvernement, et même à une investiture dans le PDG pour être député. Il n’en est rien. L’ex-lieutenant de Jean Ping va devoir se contenter d’une modeste place de dixième sur une liste aux locales dans le deuxième arrondissement de la commune de Port Gentil. La honte !

Tout le contraire des opposants qui ont eu la même démarche, mais qui ont été cadeautés d’une place au gouvernement ou dans les hautes sphères de l’administration centrale. Le dernier en date, Jonathan Ignoumba qui a été nommé à la présidence de la République en tant que Haut-commissaire. Ce qui n’est pas le cas de Féfé Onanga et de ses lieutenants qui se contentent, jusque-là,  des quelques billets de banques, sans plus. 

Le pire dans cette histoire, c’est que même les nombreuses menaces de suspendre son militantisme au PDG n’ont pas convaincu le régime de lui donner une place plus importante au soleil. Ne parlons pas de ses collaborateurs directs qui vont continuer à être marginalisés par les PDGistes qui les considèrent comme des acteurs sans réel poids politique. Une triste fin.