Il faut les voir parader. On aurait dit qu’ils auraient trouvé, à travers le système d’enseignement à distance, la réponse aux maux qui minent le système éducatif. Le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda et sa ministre déléguée, Yolande Nyonda refusent quasiment d’écouter les organisations syndicales qui leur rappellent que l’école gabonaise a accusé d’énormes retard en matière d’équipements technologiques et de formation pédagogique dans ce domaine au point que l’enseignement en ligne ne constitue en rien une solution.
Alors que la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) demande la mise en place d’un plan Marshall pour sauver l’école gabonaise, les enseignants et parents des enfants sourds montent au créneau pour dénoncer la discrimination dont est victime cette catégorie d’élève à travers les émissions télévisées « apprendre à la maison ». Les responsables pédagogiques fustigent le fait que ces émissions du fait de l’absence d’interprète en langue de signes ne sont pas accessibles pour les élèves déficients auditifs.
« Je regarde souvent les cours à la télévision sans vraiment comprendre grand chose car il n'y a pas d'interprètes en langue des signes » a déclaré Luxia élève en classe de troisième au lycée privé bilingue de l'Unité au micro de nos confrères du site en ligne Gabon actu. « Nos enfants sont marginalisés par les affaires sociales et le ministère de l'éducation nationale. Pour eux, nos enfants ne valent rien et ne méritent pas d'être scolarisés au même titre que les élèves dits "valides" » tempête la mère d'un élève sourd.
Pire, rapporte Gabon actu, pour la première fois au Gabon, sept (7) élèves sourds passeront l'examen du Brevet d'Etudes Premier Cycle (BEPC). Dans quelle condition vont-ils concourir? Pour quels résultats ? Daouda Mouguiama et Yolande Nyonda sont appelés à répondre.
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