Piqué au vif par le dernier article de Top Infos Gabon sur l’irrégularité dans sa candidature à la tête de la chambre de commerce, Jean Sylvia Koumba a tenu à réagir. Sauf que l’ancien conseiller d’Omar Bongo, au lieu de donner des explications claires liées aux irrégularités qui entourent sa candidature, a préféré s’enfoncer dans l’enfumage.
Pour preuve, JSK va indiquer n’être en aucun cas concerné par l’article 76 du décret 728. Car, d’après lui, dans cette disposition « il n’est point cité nommément les deux institutions, chambre de commerce du Gabon ou le Conseil économique social et environnemental. » Et de poursuivre « le mandat de la chambre de commerce n’est nullement national ». A la lecture de cette réaction, on se demande comment un homme prétendument présenté comme un expert en droit peut faire une lecture aussi biaisée que fausse des textes de loi.
Pourtant, on n’a pas besoin d’être détenteur d’une thèse en droit pour comprendre le sens de l’article 76 du décret n°728 du 21 juin 2021 portant réorganisation de la chambre de commerce. Lequel indique très clairement que ; « les fonctions dans les Chambres de commerce sont incompatibles avec tout mandat électif ou toute fonction ministérielle. » Jean Sylvio Koumba étant, jusqu’au 4 novembre 2022 ( date de l’élection), détenteur d’un mandat électif au CESE, sa candidature ne peut être validée.
D’ailleurs, conscient de cette incompatibilité, JSK va par la suite tenter, dans sa réponse, de convaincre les membres de la chambre de commerce de ce que son mandat au sein du CESE est terminé depuis septembre 2022 et qu’en 2023 il ne sera plus membre du CESE. Là aussi, il ne fallait pas être un clerc pour débusquer la supercherie dans laquelle JSK voulait embarquer l’opinion. Sinon comment expliquer que le mandat du CESE soit terminé en septembre dernier alors que les conseillers membres de cette institution continuent à siéger et à recevoir les émoluments liés à leur présence ? Doit-on aussi rappeler à JSK que le mandat du membre titulaire cesse lors du renouvellement intégral du Conseil et que la durée de leur mandat est de 5 ans renouvelable.
Or, si JSK voulait tordre le cou à cette polémique, il était plus simple pour lui de demissionner au CESE et briguer librement la tête de la chambre de commerce. Chose qu'il refuse de faire. Dans tous les cas, il reste au bureau en charge d’organiser ladite élection d’apprécier les contours de la régularité ou pas de ce dossier.
Sur un autre plan, Jean Sylvio Koumba va devoir faire face à l’éffritement des membres autour de sa candidature. L’idée d’une liste consensuelle avec d’autres candidats ayant échoué.
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