Le régime d’Ali Bongo était-il frappé par une sorte de malédiction ? Poser la question c’est déjà y répondre au regard des échecs de la quasi totalité des projets d’envergures lancés par le régime déchu. Le 12 avril dernier, le Premier ministre a pu se rendre compte de l’étendue du désastre du projet Sotrader. Raymond Ndong Sima s’est rendu sur le site de la Société Gabonaise de Transformation Agricole et Développement Rural (Sotrader), situé à environ 40 kilomètres de Libreville.
Usine plongée dans des hautes herbes, matériel agricole à l’abandon, machines désormais obsolètes…le constat effectué par le Chef du gouvernement est accablant ; le projet Sotrader lancé en grandes pompes par Ali Bongo et le groupe Olam, en 2019, est mort.
Or, Sotrader avait pour objectif de devenir dans le secteur agricole une sorte de courtier national, chargé de soutenir la distribution des produits des nationaux engagés dans l’agriculture, l’élevage et la pêche. À cet effet, l’entreprise avait lancé dans plusieurs quartiers de la capitale des marchés Graine visant à faciliter la commercialisation des produits agricoles. La volonté de Sotrader étant d’encourager les coopératives et agriculteurs indépendants à produire plus afin d’inciter les Gabonais au retour à la terre, à une autonomie alimentaire.
Comment en est-on arrivée à cette catastrophe 5 ans plus tard ? Quelles en sont les causes ? Le premier Ministre s’est gardé d’apporter des réponses à ces interrogations. Pour Raymond Ndong Sima le plus important aujourd’hui est de voir comment réutiliser ce potentiel pour « augmenter la production vivrière. » Non sans ajouter : « nous sommes à 40 kilomètres de Libreville sur un site idéal pour produire et amener la production de tous les jours à un prix plus bas. »
Que faire dans l’immédiat ?
Le chef du gouvernement annonce qu’il va, au plus, vite convoquer une réunion avec les départements ministériels concernés par ce projet. Ce, pour remettre à niveau cette entreprise et relancer la production.
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