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Décès de Prince Ozone Magnombé : l’infâme et le cynisme de la famille Bongo

IMG Téléafrica est devenue un mouroir pour les agents.

Après plusieurs mois de souffrance, notre confrère, Prince Ozone Magnombé est décédé. Ce journaliste sportif de grand talent a fini par rendre les armes non seulement face à la maladie qui le rongeait, mais surtout du fait de la méchanceté des hommes. La méchanceté des responsables de la télévision Télé Africa qui l’ont, volontairement, plongé dans la misère la plus extrême au point que ce dernier n’avait plus d’autre choix que de s’installer avec sa famille dans les locaux de la télévision au Centre-ville.

 

Il a fallu que la presse multiplie les reportages et les articles, pour que les autorités en place, notamment l’actuel ministre de la Communication daigne se bouger. Rodrigue Mboumba Bissawou avait débarqué avec une équipe médicale dans les installations de Téléafrica pour procéder à l’évacuation sanitaire d’Ozone Magnombé. Malheureusement, cette action n’était qu’un brin d’espoir dans la longue descente aux enfers qu’abordait le journaliste.

 

Transporté en urgence à l’hôpital militaire d’Angondjé et après quelques jours de prise en charge, Ozone Magnoumbé est ramené à Télé Africa. Si, d’après plusieurs sources, le ministre avait décidé de prendre en charge les frais médicaux, son acte de bienfaisance va s’arrêter là. Ozone Magnoumbé va être ramené dans les locaux de Télé Africa, sans qu’une suite soit donnée à sa situation sanitaire et sociale. Les jours qui suivent, il trouve, finalement, la mort.

 

Le cynisme de la famille Bongo

 

Bien que ce média soit entièrement aux mains de la famille Bongo, la télévision est, aujourd’hui, au bord du gouffre. L’argent promis par la présidence de la République, pour éponger les dettes et permettre au média un fonctionnement optimal n’est toujours pas décaissé. La question n’est quasiment pas abordée au Palais du bord de mer, depuis l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo Ondimba. « Le dossier est au point mort », confie une source à la direction de Télé Africa. Laquelle source ne comprend pas que l’engagement pris par le Président de la République tarde à être concrétisé. « Toutes les démarches entreprises auprès des personnalités à la présidence de la République pour d'éventuelles explications et réponses aux interrogations que suscite cette situation sont restées lettre morte », explique une autre source ulcérée par cette situation.

 

Si les responsables de la télévision se gardent de donner les noms des personnalités de la famille Bongo interpellées dans les différentes correspondances, d’autres sources indiquent, cependant, que l’une d’elles serait Pascaline Mferri Bongo Ondimba à qui incombe la gestion de cette entreprise, patrimoine de la famille au pouvoir. Sauf que les conflits d’intérêts entre Bongo et Valentin n’aident pas à une résolution de la crise. Ajouter à cela, la mise à l’écart de Pascaline du cercle du pouvoir.

 

Dans ce chaos familial, ce sont les « pauvres » agents qui payent le prix. Le personnel, déboussolé, tente, en dépit du contexte chaotique, de maintenir la télévision à flot. Mais plus pour longtemps, au regard du traitement dont ils sont l’objet.

 

Le tout avec le soutien d’une Pascaline Mferri Bongo Ondimba qui brille par un silence à la limite de l’indifférence face aux souffrances de ces mères et pères de famille qui broient du noir. D’ailleurs, celle qui occupe le poste de Présidente du Conseil d’administration (PCA) n’a pas daigné lever le petit doigt au plus fort de la souffrance d’Ozone Magnoumbé.

 

Du reste, la descente aux enfers de Télé Africa est la preuve qu’aucun média, même propriété de la famille au pouvoir, ne peut vivre des subsides et autres versements d’argent, tout en tournant le dos à l’attractivité et à l’objectivité attendues par les téléspectateurs. Il est alors normal que devant ce vide abyssal, les annonceurs sérieux ne se bousculent pas à la porte. Juste dommage !

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