Coaliser les forces pour faire face à la crise multiforme (sanitaire, économique et sécuritaire) qui va découler de la propagation du Covid-19. Ce fut l’objet de la réunion des ministres de l’Economie des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le 28 mars dernier à Brazzaville au Congo.
Le ministre Jean Marie Ogandaga a adopté avec ses pairs une batterie de mesures fiscales et budgétaires pour aider les économies de la sous-région à faire face à la crise. Cela passe, indique le communiqué final, par une mobilisation urgente des institutions financières sous-régionales ( BEAC, BDEAC), ainsi que les marchés financiers sous régionaux, en vue d’accroître les ressources budgétaires des Etats.
Mais les ministres ont bien conscience que le salut économique de la zone passe par la nécessité d’apporter un soutien considérable aux entreprises. D’où les décisions d’opter pour des allégements fiscaux et des moratoires pour le paiement des impôts et certaines charges sociales. Les ministres ont en outre retenu que les gouvernements subventionnent les entreprises afin d’éviter les faillites et les fermetures néfastes pour les emplois. Tout en convenant de reporter à 2021 toute nouvelle mesure fiscale.
Reste que cette série de mesures semble être insuffisante, surtout pour le secteur économique informel ou économie souterraine qui risque de ne pas être directement touché par les avantages fiscaux et budgétaires. Or, concernant ce volet, le Gabon est le pays de la sous-région qui détient la part la plus importante du secteur informel. Selon un classement publié par le Fonds monétaire international (FMI), le Gabon est le pays d’Afrique centrale où le secteur informel est le plus important. Il représenterait entre 40 et 50 % du PIB. Sur le continent, le pays se classe au 33e rang sur 37 pays étudiés, rapporte le site en ligne Direct Infos (Voir article : https://directinfosgabon.com/secteur-informel-gabon-pays-plus-touche-afrique-centrale-selon-fmi/).
Dans ces conditions le gouvernement gabonais n’a pas d’autres alternatives que de trouver et de mettre en application des mécanismes pour soutenir voir sauver les petites entreprises en situation informelle. Dans le cas contraire, il faudra s’attendre à un marasme économique qui va impacter considérablement les ménages avec le risque de tensions sociales.
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