Les jours passent et se ressemblent pour le personnel de la société Corail Construction. Après la fermeture de la société dans des conditions totalement opaques, les employés ont été jetés à l’abandon sans qu’ils ne perçoivent le paiement intégral de leurs droits. Pour pousser la direction à s’acquitter de sa dette, les employés plongés dans une situation sociale précaire avaient investi le site de l’entreprise au Boulevard triomphal à Libreville.
Pour autant, les sit-in et les appels des agents n’ont rien changé à la situation. Plus de deux ans après la situation n’a pas évolué. Pire, Mehdi Hamel, le Directeur général, est à ce jour porté disparu.
Quelques mois avant que le DG ne prennent pas la poudre d’escampette, le personnel avait entamé un mouvement de grève générale illimitée. Il réclamait plus d’un an de salaire et le paiement de leur solde de tout compte. N’eût été l’intervention de la Première ministre de l’époque, Rose Christiane Ossouka Raponda, le personnel de cette entité avait décidé d’en découdre avec le patron de Corail Constructions, Mehdi Hamel.
Le français est accusé d’être à l’origine de cette situation. Bien qu’ayant trouvé l’entreprise en situation critique, Mehdi Hamel, aux dires des agents, n’a fait que l’aggraver. Le personnel, qui comptabilisait à l’époque six (6) mois de salaire impayés, s’est retrouvé à dix-sept (17) mois sans salaire. Aujourd’hui, le personnel est en attente de deux (2) ans de salaire. « Ce monsieur n’a rien fait, pour améliorer notre situation. C’est tout le contraire, il a rendu notre existence invivable », indique un agent très remonté.
A la suite du mouvement d’humeur du personnel, en juillet dernier, un protocole d’accord avait été signé entre la direction de Corail Constructions Equipements et le personnel. Parmi les points de ce protocole, il y avait celui du règlement du solde de tout compte.
Entre-temps, le DG aurait procédé à la vente du matériel de l’entreprise « Au départ, il nous a fait croire qu’il vendait, pour renouveler le parc. Finalement, nous nous rendons compte qu’il n’en était rien. Il ne reste plus rien, il a tout vendu : pelles hydrauliques, grues, centrales de concassage, camions bétonnières, camions grues, porte-charges, chargeurs, niveleuses, tout a été vendu », souligne un agent.
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