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Concertation politique : Une perte de temps et d’argent pour des conclusions cosmétiques

IMG Ali Bongo et ses opposants au terme de la concertation.

Ils  disent vouloir éviter des élections contestées en août 2023. Ils répètent tout mettre en œuvre pour épargner le peuple gabonais des violences et exactions post-électorales qui ont émaillé les présidentielles de 2009 et 2016. Pourtant, les conclusions de la concertation politique organisée entre le régime d’Ali Bongo et une certaine opposition sont loin des attentes de la population qui rêve d'aller à des élections apaisées dans six mois. Ce fut une parodie de dialogue entre des individus qui donnent l'impression de faire passer leurs petits privilèges personnels avant l'intérêt du pays. Que le Gabon s’embrase, ce n'est pas leur préoccupation !

 

Sinon, en quoi ramener les mandats électifs de 7 à 5 ans va  contribuer à des élections apaisées ? En quoi le fait de revenir à une élection à un tour alors que celle à deux tours  n’a jamais été expérimentée, constitue-t-il  une avancée pour notre démocratie ?  Y a-t-il déjà eu dans ce pays un problème au niveau de l’âge des candidats à une élection pour que cela fasse l’objet d’une réforme, comme annoncé à propos des sénateurs ?

 

En regardant le détail de ces mesurettes qualifiées dans l’opinion de "cosmétiques", tout donne à penser qu’il a été débattu de tout sauf du sujet principal, c’est-à-dire expurger le Code électoral des dispositions qui sont de nature à empêcher des élections sans heurts ni violences. Ali Bongo et son opposition ont répondu à des questions qui ne leur ont pas été posées. La preuve, la question de l’insertion de la biométrie dans le système électoral a été  reportée  au prétexte qu’il n’y avait pas assez de temps. Allez y comprendre !

 

Le pire dans cette affaire c’est que d’énormes moyens financiers et  matériels ont été déployés pour quasiment défaire les conclusions du dialogue d’Angondjé que ce même régime n’a cessé de présenter comme la réponse aux crispations et contestations post-électorales. C'est le serpent qui se mord la queue ! Ali Bongo conduit le pays dans  un cercle vicieux, une succession de problèmes dont on ne voit pas la fin. Au détriment d’un peuple étranglé par la misère.

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