Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, La Nouvelle Alliance Républicaine NAR), parti politique de l’opposition, s’insurge congre la fourberie et le double jeu de certains partis politiques de l’opposition prenant part à la concertation politique convoquée par le régime de Libreville.
Défini comme une organisation durable dont l’espérance de vie politique est supérieure à celle de ses dirigeants, un parti politique a pour ambition de prendre et d’exercer le pouvoir seuls ou avec d’autre formation politique (Offerlé,1987).
Le parti d’opposition étant le parti politique qui n’a pas le pouvoir exécutif, ni seul ni en coalition, il se positionne donc comme un surveillant de l’action du pouvoir exécutif à travers des interpellations, à chaque fois que cela est nécessaire l’opposition s’oppose et la majorité dirige.
C’est dans ce contexte que la Nouvelle Alliance Républicaine s’indigne face à la situation alarmante qui prévaut et que l’on ne saurait occulter.
En effet, annoncée comme l’occasion de revisiter le code électorale en vue de préparer un climat de confiance et de sérénité pour les élections présidentielles à venir la concertation politique qui tient ses assises à Libreville du 13 au 23 février 2023 a débuté avec le discours du chef de l’exécutif durant lequel il a annoncé la réduction de la durée de tous les mandats électifs à cinq (5) ans. Nous tenons a félicité le chef de l’exécutif pour sa vision. S’il s’en trouve qu’il en a une !
A peine annoncé, cette rencontre a montré des défaillances qui en disent long sur les véritables ambitions des acteurs conviés. Tout d’abord, le désistement de certains participants avant même le début des travaux.
Profitant de cette absence de cohésion effective de l’opposition et en brandissant le respect des délais accordés comme justificatif de son action, le pouvoir, par l’entremise du ministre de l’intérieur en se basant sur aucune disposition légale, a désigné les membres de la délégation de l’opposition du pouvoir qui doivent prendre part à cette concertation.
Par la suite, la Nouvelle Alliance Républicaine(NAR) s’interroge sur la composition de ladite délégation censée représenter l’opposition. A bien y regarder les partis qui s’y retrouvent méritent-ils encore d’être associé à l’opposition gabonaise ?
En jetant un regard en arrière, sur les dernières élections présidentielles de 2016, ces partis ou du moins leurs leaders ont soutenu la candidature du candidat du Parti Démocratique Gabonais Ali BONGO ONDIMBA qui, bon gré mal gré a été déclaré vainqueur par la Cour Constitutionnelle malgré les 67%100 des voix obtenue par le candidat de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) Mr Jean PING à cette élection.
Ces leaders ont, pour certains, été membres dans les différents gouvernements de la majorité républicaine. Ces leaders ont, pour , été membres dans différents gouvernements de la majorité. Il s’agit principalement de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), le parti Social-Démocrate (PSD), le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), Union Solidarité (US), Union des Patriote Gabonais Loyaliste (UPGL) … pour ne citer que ceux-là. Mais d’autres formations politiques dites de l’opposition ont soutenu la candidature de monsieur Ali BONGO ONDIMBA candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG) en 2016. Nous pouvons citer: l’Union du Peuple Gabonais (UPG), Front d’Egalité Républicaine (FER), Union pour le Progrès National, (UPN), Front Démocratique et Culturel(FDC)….
Comment expliquer le bicéphalisme dans lequel s’illustre ces personnages politiques qui se reconnaissent d’un bord politique lorsque leurs intérêts personnels en sont les bénéficiaires ?
Plus encore, la NAR fait remarquer à l’opinion nationale et internationale que les représentativités de certains de ces partis dans l’opposition ressemblent plus à des délégations familiales car, de tous les membres du directoire du parti, pourquoi faut-il que ce soit seulement le couple marital du leader qui soit choisi pour assisté à cette rencontre ? Doit-on comprendre qu’il n’y a que les deux seuls aptes à représenter le parti ? Cette question est encore plus pertinente si on prend en compte qu’au sortir de ces assises, il y’aura une compensation financière non négligeable.
La présence de ces partis dans les rangs de l’opposition conforte notre réserve sur les véritables intentions cachées derrière l’organisation de cette concertation qui se tient comme par hasard quelques temps avant la visite dans notre pays du président de la République Française à l’occasion du sommet « One Forest ».
La Nouvelle Alliance Républicaine attire l’attention des gabonaises et gabonais sur les véritables enjeux qui sont en cours. Il n’est plus question de se laisser distraire par des guéguerres sans véritables fondements de cette opposition qui se montre incapable de s’accorder sur les causes à défendre pour la garantie d’un scrutin en « confiance ».
Dans ce jeu de rôles déplorable, il est à noter l’attitude valeureuse de quelques partis tels que : Union National (UN), Réappropriation du Gabon de son Indépendance (REAGIR), le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) qui n’ont pas tenu à associer leurs structures à cette parodie politique qui se présente comme une étape de plus dans le processus pensé par le pouvoir pour faire le lit à une situation qui à coup sûr n’augure que des lendemains incertains pour le peuple Gabonais.
Vu la composition de la délégation de l’opposants, seul le parti des Démocrates donne une véritable valeur d’opposition à ce clan si l’on oublie de penser à la mésaventure subite par le leader de cette formation politique et qu’on est tenté de faire une corrélation avec la présence à cette rencontre de son parti.
La Nouvelle Alliance Républicaine marque son indignation sur les conditions d’organisation de cette concertation et les véritables enjeux mis en cause. La NAR en s’appuyant sur cette déclaration de Sartori(2011) qui dit : « ….le parti est un mal politique…. », Appelle les gabonaises et les gabonais à une extrême vigilance face à ces partis qui s’illustrent dans la facilité avec laquelle ils changent de bord politique sans consultation aucune de leurs militants dévoilant ainsi leur véritables intentions, confirmant ainsi, le pluralisme polarisé ou encore le multipartisme anarchique et désordonné qui freine la réelle expression de la démocratie au Gabon.
Secrétaire politique à la communication
Roddy Channel NGUEMA-ZE
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