La concertation réclamée par certains partis politiques de l'Opposition porte sur la révision du Code électoral. Point. Ces partis, en groupe s'agissant de la coalition PG41, ou seul, s'agissant de REAGIR, ont déposé officiellement des mémorandums auprès des autorités.
Une concertation axée sur les questions électorales fait appel à l'expertise. 10 experts de la Majorité. 10 experts de l'Opposition. Il s'agit d'une matière technique : le droit, associée à une expérience à la fois administrative et électorale. Les partis politiques auteurs des mémorandums devrait normalement figurer en bonne place et devenir les principaux interlocuteurs de la Majorité. Les autres partis non membres de cette commission restreinte peuvent faire parvenir également leurs contributions.
Cette commission d'experts devrait ensuite rendre compte à une plénière composée de l'ensemble des partis politiques. Voilà le bon format.
Or, le pouvoir constitue une commission de 60 personnes, sans avoir défini préalablement des critères. Pour l'Opposition du pouvoir, hors de question, tout le monde doit y être. Qui est fou pour rater les perdiems ? L'immense majorité des partis de l'opposition du Pouvoir en a fait son activité génératrice de revenus. Observez comment toute honte bue, elle a porté un pdgiste à la tête du Centre Gabonais des Élections (CGE) !
Le Pouvoir cède et augmente la taille de la commission à 80 membres. Son Opposition réclame toujours d'y aller en totalité. À défaut de consensus, plusieurs listes sont envoyés. Donc c'est le Pouvoir qui va désigner les délégués de l'Opposition. Comme il l'a fait pour le CGE. Incroyable !
À 80 membres ou à 101, que vont y faire des gens qui ne maitrisent même pas une ligne du Code électoral, 164 articles en tout, qui n'ont jamais participé à une élection même locale pour en constater les lacunes et proposer des améliorations ? C'est consternant !
De surcroît, l'ordre du jour de la Concertation a été dévoyé pour aborder les questions institutionnelles, les histoires de mandats, ce qui va conduire à une révision constitutionnelle. Au profit de qui, d'après vous ?
Le Pouvoir compte sur son Opposition avide de ducats pour légitimer un nouveau passage en force, comme lors de la composition du bureau du CGE.
À toutes choses malheur est bon. Progressivement, une Opposition véritable, déterminée est en train de se distinguer. La séparation entre le bon grain et l'ivraie est en cours de téléchargement rapide.
Jean Valentin Leyama. 14 février 2023.
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