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Cité Alhambra d’Akanda reprise en main par la SNI : Hermann Kamonomono persiste, les résidents résistent

IMG C'est le dialogue de sourd entre le DG de la SNI et les habitants.

La tension est, une nouvelle fois, montée au sein de la Cité Alhambra d’Akanda. Ce, à la suite d’un communiqué rendu public par la Société nationale immobilière (SNI) annonçant l’imminence d’une opération d’expertise visant à évaluer l’état général des cadres bâtis. Cette opération, poursuit la SNI, s’effectuera chaque semaine, du lundi au samedi, de 9 h à 17 h sur les parcelles P1, P3 et P10.

 

Immédiatement, les résidents réunis en collectif, vont réagir en rappelant au Directeur général de la SNI que la logique aurait voulu qu’il présente aux habitants « le mandat de gestion » qui lui permet de mener une telle expertise. Or, à ce jour, la Direction générale de la SNI n’est pas capable de produire aux habitants ledit document. Une situation qui sème la confusion d’autant qu’il y a quelques années, le gouvernement avait pris la décision de confier le Centre technique de l’Habitat (CTH) la gestion de la cité Alhambra. Les habitants avaient même reversé auprès de cette entité du ministère de l’Habitat d’importantes sommes d’argent au titre des contrats locations ventes qu’ils avaient signés.

 

C’est donc, à juste titre, que ces derniers exigent, au préalable, que toute la lumière soit faite sur l’identité réelle du gestionnaire de la cité, les sommes dépensées par les habitants avant d’aborder la question de la gestion de la cité. Ce que semble refuser la SNI. Le Directeur général de la SNI, Hermann Kamonomo s’en tient à la décision prise par le gouvernement confiant désormais la gestion de la cité à son entité. Lors d’une première réunion, le Directeur général avait indiqué l’urgence de procéder, au plus vite, à l’opération de recensement, pour que des solutions soient trouvées aux problèmes d’insécurité, de branchements anarchiques de câbles de courant, de dégradation progressive de certains cadres bâtis et des conflits entre colocataires.

 

Une cité dont les travaux ne sont jamais allés au bout

 

Sauf que les habitants rappellent au DG de la SNI qu’ils ont investi des sommes importantes d’argent pour rendre habitable une cité dont les travaux ne sont jamais allés au bout : « Il n’y avait ni branchement en eau, ni branchement en électricité. De nombreuses habitations étaient dépourvues d’installations pour recueillir les eaux usées. Nous avons mené ces travaux nous-mêmes », peste un résident.

 

Les habitants ne s’arrêtent pas là et dénoncent le fait que la SNI ouvre de nouvelles procédures de demande d’attribution des logements. Dans le courrier envoyé, le 16 mai 2023, au ministère de l’Habitat via leur avocat, le collectif rappelle « qu’au moment où les bénéficiaires allaient récupérer leurs clefs respectives, ils étaient sommés de remettre leurs contrats de location-vente pour avoir lesdites clefs, afin d’être de simples locataires. Situation modifiant le contrat initial. […] A ce jour, il est curieux que la Société nationale immobilière vienne, à son tour, par communiqué […] exiger aux populations de remplir de nouveaux formulaires de demande d’attribution de logements, alors même que les concernés disposent déjà des contrats délivrés par le ministère de l’Habitat qui n’a jamais dénoncé les contrats antérieurs ».

 

Le collectif ne manque pas de souligner, qu’à ce jour, un montant total de 74 millions 750 mille Fcfa a été versé par l’ensemble des habitants auprès du CTH relatif aux loyers. « Les populations légalement installées dans la cité avec titre et droit ne comprennent plus ce qui se passe entre le CTH dépendant de votre autorité et la SNI SA société commerciale ». Sauf qu’à ce jour, le ministre de l’Habitat, Olivier Abel Nang Ekomiye, est resté muet sur un dossier, semble-t-il, embarrassant pour ses services.

 

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