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Economie

Charles Mba et Mays Mouissi soupçonnés d’avoir transformé un contrat d’électricité en jackpot personnel

IMG Un scandale qui fait tâche au sein du gouvernement.

Libreville, le théâtre d’une nouvelle pièce tragi-comique. Deux ministres gabonais, Mays Mouissi et Charles Mba, respectivement en charge de l’Environnement et du Budget, se retrouvent sous les feux des projecteurs. Pas pour leurs politiques innovantes, mais pour un scandale qui pourrait bien entrer dans le palmarès des affaires les plus grotesques du pays. Leur crime présumé ? Avoir transformé un contrat d’électricité avec une société turque en un jackpot personnel, au grand dam du contribuable gabonais.

 

Un contrat d’urgence qui plonge dans le ridicule

Signé sous le prétexte de résoudre les pénuries chroniques d’électricité, cet accord se révèle être une farce économique. 12 milliards de FCFA par mois ! C’est la facture astronomique que devait  régler l’État gabonais à la société turque pour alimenter le pays en énergie. Et ce n’est pas tout : Libreville doit aussi fournir le fuel pour faire tourner les générateurs turcs. Une "solution" qui, au lieu d’éclairer, plonge les finances publiques dans les ténèbres.

 

Dans un pays où les hôpitaux manquent de médicaments et où l’éducation peine à sortir de l’ère des tableaux noirs, cette somme fait grincer des dents. Mais apparemment, les responsables du contrat avaient les leurs bien aiguisées pour mordre dans le gâteau.

 

Mays Mouissi et Charles Mba : des boucs émissaires ou des têtes bien pleines ?

La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a convoqué le ministre Mays Mouissi ce lundi pour des explications. À en croire les murmures des couloirs, la signature de ce contrat ne serait qu’un écran de fumée dissimulant un véritable ballet de rétrocommissions. Mais ne soyons pas trop sévères : les pauvres n’ont fait que suivre une tradition bien ancrée dans le paysage politique gabonais.

 

Et ils ne sont pas seuls sur le banc des accusés. La CNLCEI vise aussi des cadres de la Société des Patrimoines, du Fonds gabonais des investissements stratégiques (FGIS), de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), et même de la mairie de Libreville. Avec une telle liste, ce n’est plus une enquête, c’est un casting pour un film d’action judiciaire !

 

Quand la société civile monte au créneau

Face à ce scandale, les organisations de la société civile n’ont pas mâché leurs mots. "C’est du vol à ciel ouvert !", s’indigne un activiste. Certains parlent même de "néo-colonialisme économique", la société turque semblant tenir Libreville par le collet grâce à des clauses contractuelles dignes d’un conte absurde. Mais dans cette tragédie, une question brûle les lèvres : comment un pays, riche de ses ressources naturelles et vanté pour ses avancées environnementales, peut-il se retrouver à payer le prix fort pour de l’électricité ?

 

Une pression turque et une élite qui vacille

 

Les Turcs, eux, ne comptent pas faire de cadeau. À leurs yeux, un contrat est un contrat, peu importe s’il enfonce un pays tout entier dans un gouffre financier. Mais face à une société civile excédée et une communauté internationale qui observe, les autorités semblent plus préoccupées à sauver les apparences qu’à résoudre le problème.

 

Un mal bien gabonais

Ce scandale n’est pas une simple affaire d’électricité. Il est le symptôme d’un mal plus profond : une gestion étatique gangrenée par les intérêts personnels et le manque de transparence. La lumière promise au peuple gabonais s’éloigne chaque jour un peu plus, tandis que certains, dans leurs salons éclairés, trinquent à l’opacité.

 

Et si cette fois, la justice allait au bout ?

La CNLCEI a une occasion en or de frapper fort et de restaurer la confiance des Gabonais. Mais la vraie question reste : les lumières de l’enquête parviendront-elles à percer les ténèbres de l’impunité ? Dans cette affaire, une chose est sûre : au Gabon, même l’électricité semble obéir à une loi universelle, celle du "qui paie, brille". Reste à savoir qui éteindra enfin la lampe sur ces pratiques douteuses.

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