Il y a quelques années, soucieuse de contribuer à la promotion et à la consolidation de la Petite et moyenne entreprise, la Banque africaine de développement (BAD) finançait la mise en œuvre de trois projets majeurs. Une bourse de sous-traitance, un centre de gestion agréé (pour aider les PME dans leur comptabilité et le suivi des états financiers) et un centre d’arbitrage pour arbitrer les conflits entre les entreprises et les PME, afin d’éviter les procès onéreux au tribunal commercial.
Trois projets importants qui, malheureusement, sont bloqués, aujourd’hui. La faute à l’incurie qui règne, depuis plus de dix ans, à la tête de cette entité. Le président sortant, Jean-Baptiste Bikalou, refuse de présenter son bilan et manœuvre dans l’ombre pour que les élections à la tête de cet organisme ne puissent avoir lieu. Conséquence, la Chambre de commerce est dans l’inertie et tous les projets d’envergure initiés dans le cadre de soutenir la PME gabonaise sont à l’arrêt.
Pour sortir de la chienlit, les opérateurs économiques appellent le gouvernement et notamment la ministre de l’Economie, Jeanine Lydie Roboty épse Mbou, à mettre au moins un bureau provisoire, afin de gérer les affaires courantes et permettre aux petites et moyennes entreprises d’avoir un cadre d’échange et de travail. Mais cette requête tombe dans les oreilles des sourds. La ministre donne l’impression de s’accommoder de l’inertie actuelle à la chambre de commerce.
Une situation devenue inacceptable pour les responsables des PME, lesquels, la semaine dernière, ont lancé le projet de la mise en place d’une fédération nationale qui va travailler à la défense de leurs intérêts. Non sans fustiger le laxisme dont fait montre la ministre de l’Economie, Jeanine Lydie Roboty épse Mbou sur ce dossier.
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