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Politique

CESE : Julien Nkoghe Bekalé prend les rênes d’une maison minée par les malversations financières et la gabegie

IMG Julien Nkoghe Bekalé, nouveau président du CESE.

 

Cette  nomination était dans les tuyaux après que l’ex Premier ministre fût nommé conseiller au sein de cette institution. Julien Nkoghe Bekalé vient d’en prendre les rênes.  Lors du Conseil des ministres du 14 avril, le natif de Ntoum a été nommé président du Conseil économique social et environnemental ( CESE).  Il remplace ainsi René Ndemezo’Obiang qui a été, lors du dernier remaniement gouvernemental, ramené au gouvernement en tant que ministre de la Consommation et de la lutte contre la vie chère. 

 

Une institution minée par la corruption

 

En prenant la tête du CESE, Nkoghe Bekalé aura, entre autres défis, de ramener de l’ordre dans une maison minée par les malversations financières, les détournements de fonds, la gabegie et le clientélisme.  Tout le monde a encore en mémoire, la montée au créneau, le 15 février 2022, des conseillers membres du CESE. Lesquels, à l’ouverture de la session, avaient bloqué les travaux pour exiger le paiement immédiat des frais de session, soit 2 millions 100 mille Fcfa par conseiller, et les frais de ration alimentaire qui s’élevaient à 280 mille Fcfa par membre. 

 

Pire, René Ndemezo’o Obiang,  l’ex président de l’ institution avait été  ouvertement accusé de gabegie et de « déroute budgétaire » par un collège de conseillers.  Dans une  déclaration donnée, le 30 septembre 2022, devant le siège de l’institution, les conseillers indiquaient avoir boycotté les travaux de la dernière session en  vue de dénoncer les agissements de celui qui dirige l’institution.

 

Les affaires de gabegie ne s’arrêtent  pas là,  puisqu’en juin 2022, le vice-président du CESE, Nicaise Moulombi avait saisi la direction générale des recherches (DGR) pour dénoncer le détournement d’une somme de 130 millions de Fcfa en lien avec les travaux menés au sein de l’institution.  Cette somme aurait été décaissée au bénéfice de deux entreprises alors que les travaux n’avaient pas été réalisés. Si toutes ces affaires n’ont pas connu une suite judiciaire, elles ont, pour autant, déteint l’image du CESE et plombé la motivation des agents qui n’ont cessé d’appeler au départ de Ndemezo’o Obiang et de sa galaxie.

 

Maintenant reste à savoir si avec Nkoghe Bekalé, le CESE gagne au change.

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