Les victimes de la BR SARL ne sont pas au bout de leurs peines. Pour cause ? L’Etat gabonais, la COBAC et le Comité national économique et financier viennent de demander un report de 45 jours de l’audience qui devait se tenir à la Cour de justice de la CEMAC à N’Djamena au Tchad.
Il n’en fallait pas plus pour susciter la colère du collectif des victimes de cette microfinance. Lors d’une conférence de presse, Emmanuel Mvé Mba ( le président du collectif) et les siens ont ouvertement fustigé une manœuvre dilatoire des entités qui ont, dans cette affaire, la responsabilité de rembourser « les 32 milliards de Fcfa volés » aux épargnants de la structure financière. La colère des représentants des victimes est d’autant plus grande qu’ils s’apprêtaient à quitter Libreville pour prendre part à cette audience à N’Djamena.
« Cette attitude de nos gouvernants traduit clairement la volonté de nos autorités et ses alliés de retarder le paiement des 32 milliards volés aux honnêtes citoyens malgré leurs souffrances », a relevé Emmanuel Mve Mba au micro de nos confrères de True News Africa. Non sans indiquer que « « malgré les 45 jours supplémentaires sollicités et accordés aux instances précitées, le CAPPE et le Bureau restent sereins quant à l’issue de ce dossier et vous donneront dans les tous prochains jours, une nouvelle date de l’audience qui cadrerait avec les 45 jours sollicités par les institutions précitées. »
Pour rappel, en 2011 la BR Sarl qui avait ouvert ses portes au Gabon, avait mis en place un mécanisme d’épargne qui permettait à ses souscrivants d’obtenir d’importants bénéfices. Sauf que 4 ans après, la structure va, à la surprise générale, fermée ses portes. Plusieurs épargnants vont perdre d’importantes sommes d’argent. D’autres sont morts sans jamais avoir été remboursés.
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