Des parents des victimes massés devant le siège du gouvernorat à Makokou, la grogne qui monte, les critiques envers un régime qui a fait le choix de protéger les éléphants alors que les populations sont victimes des attaques mortelles…l’atmosphère était lourde le 30 janvier dernier dans la capitale provinciale de la province de l’Ogooué-Ivindo.
Face à la pression populaire, Christiane Leckat, la gouverneure de la sixième province du Gabon, signe un arrêté autorisant l’ouverture d’une battue d’éléphants. Ledit texte, souligne l’Union, désigne les éléphants à abattre et les circonstances. « Vu les multiples dégâts causés aux cultures vivrières et l’insécurité face à laquelle sont exposées les populations par la présence inquiétante des pachydermes à proximité des habitations des villages et des quartiers de la province de l’Ogooué-Ivindo, le présent arrêté autorise une battue administrative des éléphants mâles adultes dans toute zone où il y a une menace ou une agression » précise le texte.
Une nouvelle qui vient atténuer le mécontentement des populations décidées à se faire justice si les autorités politiques administratives ne prenaient pas leurs responsabilités. D’autant que quelques heures avant ce sit-in, la province a enregistré deux décès supplémentaires dans la longue série des morts des suites des attaques d’éléphants. André Ikouma, instituteur a été tué le 20 janvier par un éléphant alors qu’il s’était rendu dans la brousse pour chercher de quoi nourrir sa famille. Ghina Amewana a elle été tuée par une femelle éléphant qui a surgi de la broussaille alors qu’elle ramassait des mangues sauvages pour en faire de la sauce d’Odika, rajoute l’Union.
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