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Assassinat d’un militaire gabonais en Guinée Equatorial en 2011 : le dossier toujours en instruction au Tribunal de Mongomo

IMG La ville de Mongomo où l'affaire demeure en instruction.

Le dossier relatif à l’assassinat, en 2011, en Guinée Equatoriale, de Thomas Allou Mbega, militaire gabonais en poste à Oyen, le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, n’a toujours pas, de manière officielle, révélé les circonstances de cette disparition tragique malgré les nombreuses démarches initiées par la famille du défunt depuis 13 ans déjà. Mais curieusement, ce dossier est toujours en instruction au tribunal de Mongomo, en Guinée Equatoriale. Une information que le Secrétariat général de la Présidence de la République gabonaise a révélé à la famille du défunt dans le courrier n° 000950/PR/DAT/CSCD du 16 mai 2024 signé du Secrétaire général Pr. Guy Rossatanga Rignault. Une information qui tend à renforcer le doute de la famille sur l’idée des autorités équato-guinéennes de vouloir, à tout prix, classer ce dossier sans suite et priver les enfants de ce dernier de faire le deuil de leur père.

 

Les faits

Le 06 novembre 2011, l'Adjudant-Chef-Major Thomas Allou Mbegha, en service à Oyem, se rend au village Ebang, en Guinée-Equatoriale pour les obsèques de sa nièce décédée quelques jours avant. Après l'enterrement, le lendemain, donc le 07 novembre de la même année, le militaire gabonais devait regagner son lieu de travail. Mais ce jour-là, Thomas sera porté disparu. Sans nouvelle de lui, les parents, restés à Oyem, vont s'inquiéter. Ils vont se rendre ensuite à Mongomo et au village Ebang, où ils seront informés de la disparition curieuse de leur proche. A Oyem, la disparition du corps habillé va choquer l'opinion, si bien que la pression exercée sur les autorités administratives et militaires de la localité, en tête desquelles le gouverneur de l'époque, Jean-Gustave Meviane M'Obame, conduira à une réunion à Mongomo avec son homologue de ce pays frère.

 

Dans un communiqué paru, le mercredi 07 décembre de la même année, dans le quotidien l’Union en son numéro 10799, le gouvernement gabonais annonce prendre acte de de la situation sollicitant la patience des parents du regretté. Sauf que, bien qu’ayant gardé le silence et restés patients, rien n'a bougé. L'enquête semble au point et mort. « Nous sollicitons, une fois de plus, l'intervention du Président de la République et de toutes les autorités du pays. Nous vivons une situation cauchemardesque depuis 13 ans. Nous avons besoin de savoir ce qui s’est passé. Nous voulons faire notre deuil. Nous souhaitons le rapatriement de la dépouille de notre père », indique le fils de l'Adjudant-Chef-Major disparu.

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