Disons-le tout net, il n’y a rien à retenir du discours d’Ali Bongo devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès ce vendredi 25 juin 2021. Si ce n’est un discours pro-domo pour se satisfaire de la solidité des institutions qui n’ont pas vacillé face à « la tempête et la tourmente ». Des institutions qui d’après Ali Bongo ont montré, aux yeux du monde, leur solidité mais également leur capacité d’adaptation et de résilience.
A bien y réfléchir, Ali Bongo a donné l’impression de féliciter les hommes et les femmes de son clan qui ont manœuvré pour qu’il se maintienne au pouvoir alors qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) susceptible de conduire à une déclaration de la vacance de pouvoir au sommet de l’Etat.
C’est tout le sens de cette partie de son discours où il indique : « vous avez procédé, au mois de décembre dernier, aux nécessaires ajustements, avec pour seul objectif de consolider notre édifice constitutionnel, de le rendre plus efficace et plus démocratique. » Le peuple gabonais encore dubitatif se demande en quoi la mise en place d’un triumvirat pour assurer la vacance de pouvoir ou le fait que chef de l’Etat soit à l’abri des poursuites judiciaires après son mandat renforcent notre démocratie. Il ne faut surtout pas s’y méprendre, Ali Bongo a parlé à son camp et félicite ses hommes.
A la grande désolation de ceux qui en appellent à la paix des braves. Ces derniers pensaient, ergotaient, imaginaient, bavaient sur le fait que le chef de l’Exécutif saisisse cette occasion pour annoncer l’organisation d’une énième grande messe entre acteurs politiques pouvant aboutir à une sorte de réconciliation nationale et à la mise en place d’un gouvernement d’ouverture. Il n’en est rien !
Ali Bongo et son clan s’inscrivent plutôt dans une parfaite négation de la réalité. Sinon comment expliquer qu’un Chef de l’Etat perçoive les attaques des populations contre le Palais Léon Mba comme l’atteinte au principe de la démocratie et non comme l’expression d’une frustration après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle 2016. C’est une fois de plus, la preuve qu’Ali Bongo refuse de comprendre.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires