La direction d'Afrijet au moment de la conférence de presse.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée le 13 janvier dernier, la compagnie aérienne Afrijet a présenté au public le bilan de son activité passagers et de sa politique de prix conduite en 2022. Un bilan pour le moins satisfaisant puisqu’au cours de cette année c’est 210 000 passagers transportés soit un trafic en hausse de 18% comparé à l’année 2021. Et en hausse de 15% comparé à l’année 2019.
Au cours de la même année, la compagnie a réalisé l’exploit de commercialiser des billets à des prix modérés. C’est 35 500 billets allers simples qui ont été vendus sur le réseau intérieur au prix de 49 900 FCFA TTC. « C’est donc prêt d’un passager sur trois qui a bénéficié d’un tarif à prix modéré. C’est sans précédent au Gabon et un record pour la compagnie en nombre de billets vendus à ce prix » souligne à juste titre Marc Gaffajoli, administrateur général d’Afrijet.
« L’effort que nous avons fait en 2022 sur les prix modérés est inédit, il témoigne de l’engagement citoyen profond d’Afrijet. Cette entreprise est 100% gabonaise, dans son ADN, dans sa composition, dans ses ressources. Il est de sa responsabilité de se rendre disponible à tout moment pour contribuer au développement du pays qui l’a vu naître il y a 18 ans » relève Nyl Morel-Mba, directeur général Adjoint d’Afrijet.
La poussée inflationniste
L’effort réalisé sur les prix est d’autant plus remarquable qu’Afrijet a été confrontée à une poussée inflationniste de toutes les composantes du billet sous toutes les formes. Notamment, la hausse violente des prix du kérozène, la hausse des taxes, avec une année pleine, de la redevance finançant la nouvelle aérogare de Libreville représentant 2, 2 milliards de Fcfa collectés sur les billets d’avion, la hausse de la réassurance en raison de la sinistralité mondiale du secteur et la hausse du prix des pièces détachées (jusqu’à 7% annuel) et de leurs coûts d’acheminement.
L’ADG d’Afrijet n’a pas manqué d’expliquer que cette poussée inflationniste a une conséquence directe sur le prix des billets : « nous n’avons d’autres choix que de répercuter certaines charges dans le prix du billet mais nous le faisons de façon proportionnelle à la classe tarifaire lorsque c’est possible. » Et de poursuivre : « En tout état de cause, le prix d’un billet demeure la synthèse des charges et redevances de l’écosystème de l’aviation gabonaise. Pour baisser davantage les prix, il est indispensable que toute la communauté du transport aérien, y compris l’Etat fasse un geste. Parmi les leviers les plus efficaces, figurent le prix du kérozène et la minoration de la TVA sur les billets d’avions. »
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