C’est un nouveau revers pour ces pères et mères de famille ex-employés de la société américaine Exterran Holding Gabon, qui réclament à leur ancien employeur le paiement de leurs droits. Notamment des heures supplémentaires des 4 jours de récupération non pris en compte dans le règlement total de leur dû. La Cour d’appel, en dépit des rapports de l’Inspection du travail qui donne raison aux employés, a, tout simplement, rejeté la requête des agents désormais au chômage.
Un verdict similaire à celui rendu par le tribunal de première instance de Port-Gentil. Bien évidemment, un verdict incompréhensible pour les agents qui crient à la conspiration et aux actes de corruption dans le milieu judiciaire. Au point de laisser penser que la société pétrolière a joué de son influence et de son poids économique pour obtenir une décision favorable.
Pour rappel des faits, le 31 mars 2015, le contrat opération et maintenance que la société américaine Exterran Holding Gabon exerçait auprès de Shell Gabon sur le site Koula arrivait à échéance. Shell décide alors de ne pas le reconduire en raison de la situation économique que cette société major du pétrole traverse. Le Directeur d’Exterran Holding Gabon de l’époque, le Camerounais Jacob Mfoghom, en accord avec les responsables de la société aux Etats-Unis, décide de licencier le personnel.
Problème, le dossier que le DG d’Exterran Holding Gabon va présenter à l’Inspection du travail en vue d’obtenir l’autorisation de licenciement est incomplet : absence d’un plan social, d’un procès-verbal de concertation… Conséquence, l’Inspection du travail rejette cette demande de licenciement et exige de la Direction d’Exterran Holding Gabon qu’elle respecte l’ensemble de la législation en la matière.
Mais c’était mal compter avec la fourberie d’une Direction peu préoccupée par le respect des droits de ses employés. Laquelle Direction va, immédiatement, saisir les tribunaux et jouer de ses relations pour obtenir l’autorisation de licencier les agents. Comme une conspiration montée de toutes pièces, les agents d’Exterran Holding Gabon vont être déboutés par le Tribunal de Port-Gentil en dépit des rapports de l’administration du travail. Allez y comprendre.
« Depuis 2015, nous ne savons pas pourquoi M. Mfoghom et son avocat nous ont entraînés au tribunal. Ils ne nous ont jamais démontré qu'ils avaient les preuves contraires aux constatations faites par les inspecteurs du travail. Par ailleurs, nous sommes entrés en contact avec la Direction de l’entreprise à Houston, aux USA. En janvier dernier, nous avons appris que M. Mfoghom a été licencié et qu'aucun document officiel (lié au plan de licenciement Ndlr) ne leur avait été transmis », souligne une source. Les agents gabonais désabusés ne savent plus où donner de la tête. Ils ont l’impression d’avoir été au cœur d’une vaste opération de tromperie à la limite de l’escroquerie.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires