Le groupe SatCON soigne son image écornée par ces accusations.
L’affaire fait grand bruit depuis plusieurs semaines. La société de distribution de chaînes, Sat-Con est ouvertement accusée par les groupes concurrents de reprendre le signal de leurs programmes sans en détenir les droits de diffusion. « Nous déplorons que les diffusions illicites de SatCon se poursuivent malgré les nombreuses plaintes et les condamnations judiciaires et administratives successives des autorités gabonaises », indiquait le communiqué signé des plaignants (Canal + International, Gabon Télévisions…).
Si le groupe SatCon n’a pas, de manière officielle, réagit à ces accusations, il n’en demeure pas moins que les sources proches de la direction parlent d’accusations infondées. Plusieurs responsables du groupe parlent plutôt d’un disfonctionnement technique au niveau de l’opérateur Digital TV : « ce dernier diffuse son multiplex sans système de cryptage à la sortie de sa tête de réseau. Tous les services des chaînes de sa tête de réseau principal TNT à Libreville sont distribués sans être codés. Cette situation déplorable cause une confusion auprès de l’ensemble des abonnés de ce secteur très concurrentiel car ce dernier semble disposé d’un contrat de rediffusion des programmes de Canal+ », souligne un ingénieur télécom au sein de la boîte.
Et la même source de poursuivre : « ce constat technique doit interpeller le régulateur du secteur pour une interpellation de cet opérateur, ce conformément aux dispositions de la convention d’exploitation et de distribution des contenus numériques signée avec les entités étatiques. Si cette situation perdure et que tous les abonnés des différents opérateurs du secteur venaient à être informés de cette situation, cela pourrait causer un énorme manque à gagner dans la mesure où ils ne se réabonneraient plus et regarderont la télévision gratuitement ». La balle est donc dans le camp du régulateur.
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