Le mercredi 17 juillet 2024, un drame est survenu à la zone économique spéciale de Nkok au sein de l'usine Gabon Veneer. Un compatriote du nom de Junior Libama, au perdu la vie à la suite d'une manœuvre imprudente exécutée par un autre employé de la société sur une machine rotative qui l'aurait happé pour ensuite lui ôter la vie dans une violence indescriptible. Un drame qui rappelle aux différents responsables des entreprises installées dans cette zone l'obligation permanente de militer pour le développement des bonnes pratiques au sein de leurs unités de production.
S'il est vrai que les entreprises sont bien sûr à la recherche de toutes les opportunités qui leur permettent de maximiser leurs revenus, en tirant au rabais les coups de production, même si pour cela il faut passer à la broyeuse les conditions de sécurité, tous les moyens sont appropriés pour parvenir au résultat final. C'est donc dire que dans les industries du Gabon, la sécurité qui garantie la préservation de la vie et des conditions de travail, n'est qu'une vue de l'esprit. La question qui interpelle les uns aujourd'hui, notamment les autorités de la transition est de savoir peut-on arriver à un tel niveau de pourrissement en dépit de l'existence de nombreuses dispositions réglementaires qui encadrent le fonctionnement des usines en République Gabonaise. L'environnement de l'industrie au Gabon qui est bien pourvu d'une batterie de cadres obligeant à de bonnes pratiques ne peut continuer à enregistrer des drames de cette nature. Il apparaît évidemment une forme d'impunité dans la répétition des comportements à risque non maîtrisés en milieux industriels.
Le drame de Nkok, un de plus, vient donc parler aux oreilles du ministre de l'Industrie pour rappeler l'urgence et la nécessiter de prendre en compte les nombreuses alertes sur les conditions de sécurité qu'impose l'exploitation d'une unité industrielle. Le drame de Perenco, l'accident de Nkok, l'empoisonnement des porcs sont autant de sinistres qui démontrent la fragilité du système de sécurité imposable dans le secteur de l'industrie Gabonaise. Certes promouvoir l'industrialisation du Gabon pour la transformation de nos matières premières demeure un véritable défit économique majeur pour le développement de notre pays, mais cela ne peut donner lieu à l'abstraction de la responsabilité sociétale qu'impose la préservation des vies et de l'outil de production. Le ministre François Mbongo Rafemo Bourdette devrait dès lors tirer les enseignements nécessaires pour garantir aux populations un meilleur environnement professionnel industriel.
Selon le président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) et manger du cabinet d'expertise Nerti Gabon, Emmanuel Marcos Zué Meyé Eyené " Il se pose également à cela un autre problème et non des moindres, il s'agit des restrictions liées au suivi des usines installées dans la zone économique spéciale de Nkok, par des entités autres que l'autorité administrative de la zone économique de Nkok. Dans ce registre, il est regrettable de constater l'existence d'une zone de non droit pour les administrations publiques. Cet empêchement qui est fait au ministère de l'industrie de contrôler et suivre les pratiques des industriels de cette circonscription est la source de toutes les dérives qui coûtent la santé et la vie à nos compatriotes. A cela se greffe la confusion de genres et le chevauchement qui existent entre les missions du ministère de l'Environnement dans la réalisation des études d'impact environnementale qui empiètent aisément sur les missions du ministère de l'Industrie dont le rôle consiste à la mise en œuvre des politiques publiques de préventions des risques et danger industriels par la réalisation des études techniques industriels axées sur la sécurité des pratiques, des équipements, des installations, du fonctionnement et des procédés industriels.
C'est dans cette frange de missions que la mise en place et le contrôle des dispositions sécuritaires obligatoires pour le fonctionnement d'une unité industrielle aurait due imposer des pratiques de sécurité préventives avant toute mise en marche d'une machine pour un poste de travail. Une disposition qui aurait certainement évité le drame de Nkok au sein de Gabon Veneer le 17 juillet dernier. Je ne peux m'empêcher une fois encore d'interpeller le ministre de l'Industrie, afin d'accorder une plus grande importance à l'enjeu sécuritaire et aux initiatives entreprises dans ce sens, mais malheureusement à l'arrêt".
Le ministre de l'industrie se doit donc de se réveiller et faire appel à toutes les bonnes volontés désireuses de l'accompagner, au lieu de continuer à nourrir la discrimination des compétences dans le secteur.
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