Dans un article posté, le 8 mars 2023, le journal en ligne « Newletter Gabonactu » nous informe que « les femmes de l’UJPDG (sont) mobilisées pour une victoire cash d’Ali BONGO dans le Haut-Ogooué ». Le Collectif du Haut-Ogooué Libéré (CHOL) est très curieux de savoir ce que ces jeunes femmes du PDG vont-elles aller dire à leurs frères et sœurs altogovéens qui souffrent, pour les convaincre de voter cash pour le candidat Ali BONGO à la présidentielle de 2023 !!
Si ce n’est pas de la provocation, ces femmes se moquent des Altogovéens. Mais, c’est raté, si c’est pour faire croire au peuple gabonais qu'une victoire (improbable) d’Ali BONGO dans le Haut-Ogooué serait sans fraude, sans ajustement ou inversion des résultats ! Car, grâce à l’affaire des 99,93%, qui a jeté l’opprobre sur toute une province, les altogovéens savent désormais qu’ils ne doivent plus laisser le régime BONGO-PDG voter à leur place, comme de coutume.
Il me plait de rappeler que, en toute démocratie, un Président de la République sortant, qui est candidat à sa propre succession, est réélu sur la base du bilan de son précédent mandat. D’où ma question : où est le bilan d’Ali BONGO et qu’a-t-il fait pour le Haut-Ogooué et les altogovéens, en 14 ans de gouvernance, pour que cette province lui donne une victoire cash.
A ma connaissance, rien du tout, au regard de la situation économique de la province, et de la souffrance dans laquelle les altogovéens sont englués. D'ailleurs, à les entendre parler, il n’y a que le départ d’Ali BONGO du pouvoir qui peut les soulager aujourd’hui, un pouvoir qui, 54 ans durant, ne leur a rien apporté, si ce n’est des problèmes.
En effet, dès son arrivée au pouvoir en 2009, les cadres altogovéens sont les premiers à être chassés de leurs postes. De toutes les promesses faites au Haut-Ogooué par Ali BONGO, il n’en a tenue aucune. Les routes et les ponts, laissés par son prédécesseur, sont tous cassés et il ne fait rien pour les réhabiliter. Les jeunes, diplômés et non-diplômés, sont possédés par un chômage endémique et sans issue. Les infrastructures universitaires et scolaires, à l’instar de l’USTM, se sont transformées en ruines. Depuis 1993, date de la première élection présidentielle, les altogovéens sont les victimes expiatoires de la colère de leurs compatriotes des autres provinces, qui les accusent de bloquer l’alternance en soutenant le régime BONGO-PDG.
Pour qu’un pays ou une région se développe, il faut d’abord y ériger un environnement politique où chaque citoyen est libre d’exprimer ses talents, ses compétences et son intelligence créative et inventive, c’est-à-dire, libre de créer (par exemple) une entreprise, une société ou d'inventer un objet utilitaire. Or, le Haut-Ogooué est une province prise en otage par la famille BONGO-DABANY et ses affidés gabonais et apatrides, qui sont les seuls qui ont de l'argent et le droit de construire, de créer des grands et petits commerces etc.
Ali BONGO n’a jamais aimé le Haut-Ogooué ; il n’aime que ses amis apatrides à qui il a donné le Gabon. Alors, pourquoi vouloir forcer le Haut-Ogooué à voter pour un homme qui ne l’aime pas ? Les altogovéens ne sont pas des idiots pour croire qu’en votant Ali BONGO cash à la présidentielle de 2023, ils vont gagner en 5 ans, ce qu’ils n’ont pas pu gagner en 54 ans de règne des BONGO.
Pour finir, laissez aussi les autres gouverner, car ce Gabon est notre pays à tous. Aucun homme ne peut prétendre diriger un pays jusqu’à l’infini. Nous sommes tous de passage sur cette terre.
Norbert EPANDJA
Président du Collectif du Haut-Ogooué Libéré (CHOL)
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