C’est le sens du cri d’alerte lancé par les populations de Mimongo. Ces dernieres ne comprennent pas que le gouvernement veuille poursuivre le projet de réhabilitation de la route Mimongo Pont-Offoué avec la société Wood-Bois alors que cette dernière est, depuis plusieurs mois, incapable de livrer le marché du fait des factures impayées auprès de la société sous traitante West-Co BTP.
Sur le milliard payé par par l’Etat gabonais à Wood-Bois, la société n’a reversé à West-Co BTP que la somme de 200 millions de Fcfa. Jusqu’à ce jour, la multinationale dirigée au Gabon par Mme Aminata Anselle n’est pas capable de solder les 250 millions restants correspondant aux travaux effectués jusqu’ici. Une situation qui a emmené la société sous-traitante à arrêter les travaux et à se retirer du projet tout en exigeant le règlement de l’ensemble de ses factures.
Suffisant pour que le collectif des habitants du département de l’Ogoulou monte au créneau et saisisse le ministre des Travaux publics, Flavien Nziengui Nzoundou. Ce, aux fins de dénoncer le maintien de ce marché à Wood-Bois alors que cette entité n’a, en réalité, aucune capacité opérationnelle et technique pour mener à terme ledit projet.
Pire, rajoute le collectif, Wood-Bois n’a respecté aucun de ses engagements dans le cahier de charges notamment « le non paiement des droits et taxes auprès du conseil départemental de l’Ogoulou depuis deux ans, le défaut d’entretien des ponts sur l’axe Tchéndé-Mouila et le non paiement de la dette liée au sous-traitant. »
Pour tenter de calmer la colère des populations, Wood-Bois à travers son avocat, Me Minko, aurait préconisé une rencontre d’explication avec les habitants. D’après nos sources, le collectif aurait décliné cette invitation arguant que la présence de Wood-Bois dans leur département ne leur avait pas été bénéfique. « Cette société n’a pas les capacités opérationnelles pour entreprendre les travaux dans notre localité. Ce qu’elle a fait sur l’axe Mouila-Mimongo visait simplement à faciliter l’acheminement du bois issus de son exploitation », tempête le collectif des habitants.
Preuve que plus rien ne va, dans le même temps à Mouila, les agents de Wood-bois ont décidé de fermer les locaux de l’entreprise pour dénoncer les impayés de deux mois de salaire.
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