Les agents mobilisés pour revendiquer le respect de la loi.
La situation des employés des entreprises du secteur pétrolier se dégrade chaque jour que Dieu fait. Les sociétés profitent d’une sorte de démission du gouvernement dans le suivi du respect des droits légaux et sociaux des agents, pour faire ce qu’elles veulent. Licenciements abusifs, paiement des salaires après plusieurs semaines de la fin du mois, réduction des salaires quatre, voire cinq fois au cours de la même année, chantage… les employés de plusieurs sociétés pétrolières dénoncent l’instauration d’un climat délétère et propice à la violation de toutes les dispositions légales protégeant les salariés.
C’est dans ce climat de contestation que, le 18 février dernier, les agents de Tinworth SA ont décidé d’entamer une grève, pour exiger l’application de l’arrêté 513 portant sur les congés marins pourtant clairement instruits par la loi du travail. Au lieu de répondre aux revendications posées sur sa table, la direction Tinworth SA du groupe BW Offshore procède aux intimidations quand elle ne vire pas tout simplement les agents qui réclament leurs droits.
« Le Gabon a un droit du travail. Tinworth SA doit respecter intégralement et appliquer les dispositions intégrales de l’article 513 du Code du travail ainsi que les dispositions de l’article 385 qui interdisent aux employeurs de recruter du personnel pour remplacer les agents grévistes. Alors que nous sommes en grève pour dénoncer les mauvais traitements dont nous sommes l’objet, la direction menace de mettre à la porte les grévistes pour les remplacer par des nouveaux agents. C’est tout simplement inadmissible », dénonce un leader syndical. Et de poursuivre : « Le Gabon a des lois qu'il faut respecter. La société doit exécuter les dispositions de 513. L’argent doit être payé en totalité avec effet rétroactif ».
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