Plus rien ne va dans le département de la Sebe-Brikolo. Les cadres du Parti démocratique gabonais se livrent une guerre ouverte dans cette localité de la province du Haut-Ogooué. En cause ? La répartition des postes politiques entre les deux groupes etniques majeurs du département ; les Mbere et les Djini. Le consensus politique tacite qui avait jusqu’ici prévalu pour garantir une certaine stabilité politique entre les ressortissants du PDG issus des deux ethnies a volé en éclat au cours des dernières années.
Au point que ces dernièrs mois, les voix s’élèvent pour dénoncer le fait que toute la classe politique du département de la Sebe-Brikolo soit issue de la communauté Djini alors que les Pdégistes Mbere broient du noir et sont réduits à être « des accompagnateurs ». La preuve, le poste de député du 1er siège de la Commune d'Okondja est aux mains de Mathias Otounga, un Djini. Tout comme le siège de député du deuxième siège qui est coiffé par Arnaud Engandji. Le siège de sénateur du département est, quant à lui, occupé par un autre Djini en la personne de Luc Oyoubi. Thierry Madouma, le maire de la commune est aussi issu de l’ethnie Djili, tout comme le ministre de la Culture, Max Oboumandjogo et Romaric Youmou, le secrétaire départemental du parti.
Une répartition des postes favorable aux Djini devenue inacceptable pour plusieurs hiérarques de la communauté Mbere. Ces derniers fustigent en outre, le fait que les responsables en postes travaillent clandestinement pour garder « les choses en l’état ». Ce qui explique, sans doute, l’éviction récente d’ Elvis Ossindji du gouvernement, alors que ce dernier était l’un des rares représentants des Mbere au sommet de l’Etat. Pour les membres de cette communauté, le départ inexpliqué d’Ossindji du gouvernement participe « d’une conspiration » entretenue et voulue contre les Mbere.
Et ce n’est pas le maintien d’un Mbere comme député du 3e siège qui va participer à calmer la colère des Pédégistes membres de cette communauté. Conséquence, les Mbere en appellent, à la veille des élections générales, la hiérarchie du Parti à revenir à une prise en compte des équilibres politiques.
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