Les cadres de la BGFI, injustement limogés et incarcérés dans l’affaire des fraudes aux cartes Visa prépayées, viennent d’être totalement blanchis. La justice a prononcé un non-lieu. Après avoir brisé la vie de nombre de ses collaborateurs, Henri-Claude Oyima peut-il encore se regarder devant une glace ?
Par Orca Boudiandza Mouele
C’est désormais une autre affaire « sale », enfoncée dans les entrailles du groupe bancaire. Une affaire scandaleuse qui, deux ans après, resurgit, alors qu’Henri-Claude Oyima aurait tout fait – par son silence et l’activisme des avocats du groupe – de l’étouffer. L’affaire de la fraude à la carte Visa prépayée revient à la face d’Henri-Claude Oyima, plus de trois ans après. Le tribunal de Libreville vient de prononcer un non-lieu à l’endroit des cadres de la structure bancaires qui avaient été accusés de complicité avant d’être limogés et jetés en prison. Les instances judiciaires n’ont trouvé aucun élément de preuve attestant d’un lien entre les anciens cadres de BGFIBank et les cerveaux de cette escroquerie qui avaient opéré depuis l’étranger.
D’ailleurs, en octobre 2019, les rapports d’enquête des polices française et suisse révélaient les identités des responsables de cette escroquerie à grande échelle, qui a coûté à la banque plus d’1 milliard 900 millions de Fcfa. Les investigations avaient établi que dans la nuit du 03 au 04 février 2017, Bakari Sanogo et sa bande avaient pris possession de plusieurs GAB à partir de différentes zones d’Europe, notamment l’Ouest de Paris (France), Genève (Suisse), Düsseldorf (Allemagne) et dans le Grand-Duché (Luxembourg). En une poignée d’heures, les arnaqueurs s’étaient activés sur les claviers avec les cartes prépayées acquises depuis Libreville au Gabon. La police judiciaire du canton de Genève relèvera qu’il s’agit d’un gang de malfrats venu de France, résultat confirmé par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
Cependant, au Gabon, Henri-Claude Oyima n’avait pas attendu les résultats des enquêtes pour limoger et envoyer croupir en prison l’ancien Directeur général de BGFIBank, Edgard Théophile Anon, et d’autres cadres. Ces cadres de la banque ont été jetés en prison et à la vindicte populaire pour un crime qu’ils n’ont jamais commis. Oyima, quelle cruauté ! D’autant que la banque ne parlera jamais de l’évolution de cette affaire en Occident, en engouffrant plutôt l’opinion nationale et internationale dans une sorte « d’Anon gate ».
Entamer une procédure à l’endroit de la banque
Henri-Claude Oyima s’est-il servi de cette affaire, pour se débarrasser des cadres de la boîte qu’il trouvait désormais très gênants ? Pourquoi l’ADG n’a-t-il pas laissé les instances judiciaires aller au bout des enquêtes, avant de déclencher les poursuites judiciaires contre ses anciens collaborateurs ? Que voulait cacher Oyima ? Qui a-t-il voulu protéger, en détruisant autant de personnes ? Des questions qui restent, à ce jour, sans réponse.
Entre-temps, les anciens cadres de la banque ont tout perdu. Des noms salis dans les milieux bancaires, notamment en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, et même au-delà. Des cadres qui, pour certains, avaient une carrière brillante à l’image d’Edgard Théophile Anon (lequel avant BGFIBank occupait le prestigieux poste de Directeur général de City Bank Gabon), se retrouvent désormais au chômage. D’autres, parmi ces cadres recrutés en Europe, ayant fortement contribué aux projets structurants de la banque, regrettent d’être revenus au Gabon. « Tous ont été vendus comme des moins-que-rien et envoyés à Sans-Famille vivre dans des conditions misérables », souligne avec désolation un agent en poste dans une autre structure.
Pour autant, ces cadres ne comptent pas en rester là. Nombre d’entre eux comptent, dans les semaines à venir, entamer une procédure à l’endroit de la banque pour licenciements abusifs et exiger des dédommagements.
(Affaire à suivre…)
C'était une erreur d'appréciation de Monsieur oyima.pour réparer les dégâts.que mr le dg oyima réengage ses anciens collègues avec quelques dédommagements je pense pour ma part que cela peut arranger le problème.î
Ce Mr a eu 4 à 5ans pour rattraper son erreur. Mais l orgueil de cet homme est parti jusqu'à défier Dieu lui-même. Réembaucher c est trop facile. Qui a bu boira. Chacun son tour chez le coiffeur ! Effet boomerang
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