C’est une désillusion pour ceux des patrons des petites et moyennes entreprises qui avaient donnés du crédit au discours prononcé par Henry Claude Oyima lors de sa prise de service à la tête de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG). « Je veux une CPG pour rassembler, nous ne voulons plus une CPG des patrons, nous voulons une fédération de toutes les entreprises du Gabon sans exclusive. », indiquait le nouveau patron des patrons.
Un discours à des années lumière de la réalité. Puisqu’Oyima n’a cure en réalité des préoccupations de la PME gabonaise. Ce qui explique l’absence au sein du nouveau bureau de la CPG, rendu public le 18 août dernier, d’un représentant de cette catégorie d’entreprise.
Comme il fallait s’y attendre, Oyima a fait la part belle aux personnalités à la tête des mastodontes industrielles au Gabon. C’est par exemple le cas de Léod Paul Batolo. Administrateur général de la Comilog qui s’est vu gratifier du poste de vice-président en charge de la compétitivité et du développement économique. Preuve d’une redistribution de postes entre intimes, Oyima a confié la vice-présidence en charge de l’inclusion financière à son protégé, Loukoumanou Waidi, l’actuel directeur général de la BGFI Bank. Stéphane Bassène, le discret directeur général de Total Gabon, récupère lui le poste de vice-président en charge du développement des industries extractives. Fabrice Bonati, le patron de Sobraga, est propulsé vice-président en charge du développement durable et de la RSE. Jean-Baptiste Bikalou, qui vient d’être éjecté de la présidence de la Chambre de commerce du fait d’une gestion catastrophique, devient vice-président en charge des relations internationales. Quant à Alain-Claude Kouakoua, ADG du groupe ACK, il est le vice-président en charge des infrastructures. Jean-Bernad Boumah, le directeur général délégué du groupe CECA-Gadis, prend la vice-présidence en charge du commerce. Et Romain Boutonnet, le PDG de la Compagni du Komo, prend la vice-présidence axée sur l’emploi et la formation. Christian Kerangall, lui, devient le conseiller stratégique d’Oyima.
« La composition de ce bureau n’est autre qu’un club d’amis qui aura pour vocation de défendre les intérêts des grandes entreprises » dénonce immédiatement un membre déçu des choix opérés par Oyima. Pire, certains membres soupçonnent Oyima de déjà manœuvrer pour placer un des membres de ce bureau à la tête de la Chambre de commerce à deux mois de la prochaine élection. Jean Bernard Boumah ou Alain Claude Kouakoua, l’un des deux serait le probable candidat de la CPG. Une éventualité inacceptable pour les PME. Les responsables de ces entités entendent placer un des leurs à la tête de la chambre de commerce pour la défense de leurs intérêts. La guerre est donc ouverte !
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