A peine rentré de France après un séjour inutile d'une semaine pour, soi-disant, assister à la préparation de l'équipe nationale de foot, "Les Panthères", avant les matches allers des Éliminatoires de la CAN 2023 contre la RDC et la Mauritanie, matches aux fortunes diverses, Franck Nguema séjourne, depuis le début de la semaine, à la Havane à Cuba.
L'objet de cet énième voyage du ministre de la Jeunesse et des Sports serait la signature d'un nouvel accord de partenariat avec le pays de Fidel et Raoul Castro.
Or, il s'avère que sur ce plan, contrairement aux accords de coopération en matière de santé, le 1er accord en matière de sports semble n'avoir pas donné pleine satisfaction à la partie gabonaise. Pour preuve la quasi totalité des coopérants cubains venus dans le cadre de cet accord ont vu leurs contrats résiliés à leur terme de 3 ans.
Pire, pour ce déplacement, Franck Nguema a, comme à son habitude, voyagé sans aucun expert de son département ministériel. Ce qui fait dire à certains que « le ministre est un grand touriste qui s’offre des vacances aux quatre coins du monde avec l’argent du contribuable ».
Et comme il se croit malin, il se fera rejoindre à la fin de son séjour par quelques collaborateurs commis, sans nul doute, pour juste figurer sur les photos de circonstance qui seront publiées sur ses comptes Twitter et Facebook. Histoire de faire passer cette inutile et coûteuse villégiature pour une mission officielle.
Sinon, comment peut-on expliquer qu’un ministre puisse voyager pour aller négocier des partenariats sans être assister par les experts de son département ? Et le tout, aux frais du Trésor Public. Pendant ce temps, les Directeurs provinciaux de Sports se saignent pour solder de leur poche, les importantes dettes qu'ils ont dû contracter pour assurer l'organisation des Championnats Scolaires et Universitaires dans leurs circonscriptions respectives.
Pendant combien de temps encore Ali Bongo et Ossouka Raponda vont maintenir au gouvernement une calamité qui, récemment, a jeté le déshonneur sur toute la nation avec le lamentable spectacle offert par notre équipe de football ? Au lieu de le laisser aller fumer les cigares à Cuba, le chef de l’Etat et son Premier ministre auraient dû inviter le « touriste des Sports » à s’expliquer sur cette histoire de « cercueil volant » dans lequel les « Panthères » auraient pu laisser leur peau. Sans parler de l’humiliation infligée à nos joueurs à Franceville lors de la rencontre contre la Mauritanie.
Selon des informations publiées par Jeune Afrique, « le jour du match, un autre contretemps attend les joueurs gabonais, avant le coup d’envoi, quand ils pénètrent dans leur vestiaire. Ces derniers constatent que les maillots du match ne sont pas dans les casiers, où il n’y a que les tenues d’entraînement. Ce seront donc ces maillots qui seront utilisés… avec les numéros de chacun des joueurs inscrits au feutre. Certains joueurs sont même obligés d’enfiler des maillots trop grands ou trop petits ». Heureusement, pour Franck Nguema, nous sommes au Gabon, car
dans un pays normal, il y a belle lurette qu’il aurait dû, comme Pierre-Alain Mounguengui, se retrouver devant la justice pour répondre, au minimum, du délit de « non dénonciation de crime ». Il faut rappeler qu’à l’instar du président de la Fégafoot qui séjourne en prison depuis plusieurs semaines, le ministre des Sports était au courant des atrocités et viols subis par des dizaines de jeunes footballeurs. Il n’a rien fait, préférant se murer dans un assourdissant silence…coupable. C’est le Gabon de l’égalité des chances et de la justice pour tous !
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