La publication officielle de la liste des candidats investis par le Parti démocratique gabonais (PDG) pour les élections législatives et locales du 26 août prochain n'a pas été sans surprise. Pour le compte du département de l'Ogoulou, dans le deuxième siège les résultats sont amers pour certains calibres. Alors qu'on s'attendait à voir un membre du bureau politique tel que le député sortant Alain Simplice Boungoueres, le Dr Youssouf Sidibé, le Dr Davy Mateba, l'enseignant François Nzondo, c'est finalement les outsiders Benoît Nzengué, fonctionnaire en service au ministère des Eaux et Forêts qui vient juste d'intégrer le cercle des membres du bureau politique du deuxième siège de l'Ogoulou à Mimongo qui est le choix du PDG.
Une surprise qui a sans nul doute fait grincer des dents chez ses camarades du parti qui, contrairement à lui, se sont lancés dans la course des investitures avec le statut de favori.
Ils étaient 9 candidats à l'investiture au deuxième siège de l'Ogoulou. Ces neuf challengers sont également les neuf membres du bureau politique de ce siège. Tentant chacun sa chance, personne n'a voulu rester en marge de cet événement politique. En position de favori en sa qualité de député sortant, Alain Simplice Boungoueres a vu son rêve s'arrêter au petit matin du lundi 10 juillet en parcourant le quotidien l'Union dans lequel se trouvaient les nominations du PDG. De quoi se mordre les doigts, puisque selon plusieurs sources, le désormais ancien député aurait parié et nargué ses camarades du parti en estimant que quelqu'un d'autre à part lui ne pouvait être investi. La chute d'un petit leader qui semble avoir été fragilisé par le dossier des plaintes sur l'exploitation de l'or et l'occupation de certaines parcelles dont certaines populations l'accusent d'avoir « illicitement » voulu accaparer. Déjà que les relations entre lui et les populations de sa circonscription électorale n'étaient plus au beau fixe. Le PDG n'a donc fait que trancher en faveur des populations qui aspirent à un changement de paradigme au deuxième siège de l'Ogoulou.
Mais bien qu'ayant investi un autre candidat, le Parti démocratique gabonais (PDG) accusé d'être à l'origine de la misère des populations de cette partie du pays pourrait passer à côté de la plaque au soir du 26 août prochain. Comment gérer les frustrations des PDGistes qui se sentent lésés et contenir la colère des populations, l'équation ne va pas être facile à résoudre.
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