Se sait-il en très sérieuse difficulté ? Craint-il une défaite mémorable qui mettra fin à sa carrière politique ? Il y a un peu de tout cela dans l’entreprise d’invalidation de la candidature que vient d’initier Yves Fernand Manfoumbi à l’encontre d’Elza Boukandou. C’est à travers une notification d’une requête, en date du 27 juillet de la Cour constitutionnelle, que la Vice-présidente du PLC ( Pour Le Changement) a été mise au courant de ce que l’actuel ministre du Commerce avait saisi la haute institution afin de solliciter l’invalidation de sa candidature pour l’élection législative dans le département de la Dola.
Une information qui a immédiatement fait scandale. Si Elza Boukandou s’est gardée d’attaquer et de commenter à chaud la manœuvre de son adversaire politique, elle va inviter la presse à une déclaration ce vendredi 28 juillet pour se prononcer ouvertement. En attendant cette déclaration, les commentaires et les analyses fusent pour dénoncer l’acte « honteux » et « désespéré » du candidat du Parti démocratique gabonais. Surtout, qu’en apparence, le député sortant dispose des moyens financiers et matériels et d’un statut de membre du gouvernement qui pourraient laisser penser à une victoire sans difficultés.
Mais tout ceci n’est qu’apparence. Parce que sur le terrain, le courage, l’intégrité, la simplicité et l’élan d’amour de la candidate du PLC ont fini par séduire les populations qui lui promettent une victoire le 26 août prochain. Les populations de la Dola veulent, de ce fait, mettre fin au règne à l’Assemblée nationale d’un homme pour qui le ridicule et la pantomime n’ont pas de limite.
Si malgré ses tendances au simiesque, le natif de Ndendé n’a rien d’un singe, beaucoup de motifs laissent présumer un brin de folie chez ce personnage haut en couleurs défraichies. Ses sorties publiques tonitruantes, moult fois relayées et commentées sur les réseaux sociaux, jumelées à des prises de parole souvent saccadées, plaident négativement pour lui.
Son éviction du gouvernement Issoze Ngondet le 20 février 2018, suite à une énième facétie inénarrable, sonne comme le couronnement d’une carrière de comique contrarié. Il s’était illustré en se roulant au sol, sans explication, au cours d’une causerie politique dans son fief. Coup de folie, excès d’alcool, ou « fusil nocturne », aucune hypothèse n’a pu le sauver du courroux présidentiel, après 20 mois au ministère de l’Agriculture. Son retour au gouvernement, pour des raisons purement électoralistes, ne va, pourtant pas, le sauver d’une débâcle prochaine dans la Dola.
Si Manfoumbi avait encore un peu d’honneur, il mettrait fin à cette grotesque manœuvre pour éliminer son adversaire politique sur un terrain autre que l’urne.
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