Dans un communiqué parvenu à la presse ce samedi 14 décembre, Me Ange Kevin Nzigou et Pie Makanga, tous les deux avocats de Brice Laccruche Aliangah ont ouvertement indiqué leur indignation devant ce qu’ils considèrent comme étant un acharnement du pouvoir contre leur client. Pour les avocats, leur client a été placé en détention préventive pour trois informations judiciaires ouvertes pour les mêmes chefs d’accusations à savoir détournement de fonds publics, blanchiment et association de malfaiteurs. Ce qui à leur sens, ressemble ni plus ni moins, à un acharnement : « cette multiplication d’informations pour la même incrimination à l’occasion de la même enquête préliminaire, trahi l’acharnement judiciaire contre notre client et marque la volonté d’instrumentalisation de la justice à des fins inavouées. » indiquent-ils.
Pire, Ange Kevin Nzigou et Pie Makanga dénoncent les incohérences d’une procédure d’ores et déjà bâclée. Sinon, s’interrogent-ils, comment peut-on sérieusement inculper une personne pour des faits de détournements de fonds publics sans indiquer les faits ni les procédés de ce détournement ?
Pas de doute, il y a derrière tout cela pour les conseils de Brice Laccruche Aliangah une volonté manifeste de régler des comptes. Pour preuve, poursuivent les avocats, en admettant la presse présidentielle au sein du Palais de justice et de la prison, afin de filmer à 1 heure du matin des personnes qui ont occupé des hautes fonctions menottées, on a élevé l’humiliation à son paroxysme. Tout cela était-il nécessaire ? Questionnent les avocats.
Ange Kevin Nzigou et Pie Makanga rappellent en outre que ce triste spectacle jette non seulement en pâture des personnalités mais en outre piétine les règles élémentaires du droit à l’image et de la présomption d’innocence. Les avocats de l’ex DCPR concluent dès lors à un jeu politique qui vise à écarter leur client de la scène publique. La justice serait alors qu’un simple instrument de règlement de comptes : « il nous appartiendra de démonter en son temps, point par point, toute cette machination qui fait tant de mal à notre état de droit » soulignent les avocats.
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