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Politique

Les activistes gabonais, ou la liberté d'exprimer la haine ?

IMG Ordinateur et smart phone sont devenus les objets de propagation de la haine.

 

Les réseaux sociaux, ces gigantesques plateformes où l'on "like", "tweet" et "partage" à la vitesse de la lumière, sont devenus le théâtre de véritables guerres idéologiques. Parmi les belligérants de cette arène numérique, les soi-disant "activistes gabonais" se distinguent par leurs stratégies de communication aussi subversives que... douteuses. Mais, attention, dans cette jungle virtuelle, il ne s’agit pas seulement de dénoncer ou de revendiquer. Non, il s'agit souvent de diffamer, d’insulter, de menacer et parfois même d’aller jusqu’à ébranler les institutions elles-mêmes.

 

Le Nouveau "Roi du Web" : Tout ce qu'il faut, c'est un smartphone

 

Dans le Gabon d’aujourd’hui, il suffit d’un smartphone dernier cri, qu’il soit Android ou Iphone, pour prétendre à une couronne royale virtuelle. Que vous soyez au fond de votre salon, en pyjama, ou dans une rue déserte, il suffit de filmer quelques secondes de votre discours passionné pour vous propulser au rang de "leader d’opinion". Ces vidéos, partagées à l'infini, sont souvent l'occasion de critiques acerbes et de jugements hâtifs. En l'absence de véritables régulations, ces vidéos sont parfois portées par des propos incendiaires, et la frontière entre activisme et agression devient floue.

 

Mais qu’en est-il du terme "activisme" dans ce contexte ? Si l’on se réfère au dictionnaire, l’activisme pourrait se résumer à la lutte pour un changement social ou politique. Mais sur les réseaux sociaux, l’activisme se transforme parfois en une forme de violence verbale qui semble n’avoir aucune limite. C’est devenu un espace où les insultes pleuvent, où la calomnie est couronnée de succès et où les "scoops" sont souvent basés sur des rumeurs et des propos diffamatoires. Une forme d’activisme qui, au lieu de sensibiliser ou de mobiliser positivement la population, se contente de créer un climat de haine et de division.

 

Le Gabon, connu pour son respect de l'autre, semble parfois se perdre dans ce tourbillon numérique où les valeurs fondamentales du vivre-ensemble sont laissées de côté. Après tout, qui a encore le temps pour des débats constructifs quand il est plus facile de diffuser des mensonges et de créer des polémiques ?

 

Quand les "Activistes" Dépassent les Bornes : Vers un Contrôle Plus Strict ?

La question qui se pose aujourd’hui est celle de la responsabilité. Si les réseaux sociaux sont censés être des espaces de dialogue, de partage d’idées et de promotion d’entreprises locales, pourquoi la haine semble-t-elle y régner en maître ? Le Gabon, dans sa quête de modernité et d’ouverture, pourrait bien se retrouver à un carrefour : celui où la régulation de ces espaces virtuels devient indispensable pour préserver la dignité et le respect des individus.

 

Faut-il mettre en place une législation plus stricte pour punir les auteurs de tels dérapages ? Il semblerait que la réponse soit oui, mais pas à n’importe quel prix. S’il est primordial de défendre la liberté d’expression, il est également crucial de protéger les citoyens contre la diffamation et les menaces qui prolifèrent sur ces plateformes. Cela passe par un cadre juridique précis et des actions concrètes, comme l’activation de procédures judiciaires internationales pour poursuivre les responsables, même à l’étranger. Après tout, ce n’est pas parce que la ligne est invisible que les règles doivent disparaître.

 

Les réseaux sociaux : L'âge d'or des fake news et des menaces

Il est temps que les réseaux sociaux cessent d'être des zones de non-droit où la diffamation est devenue monnaie courante. Le Gabon pourrait, à l’instar d’autres pays, s’engager dans des discussions diplomatiques pour faire pression sur les plateformes internationales et les inciter à fermer les comptes des utilisateurs qui abusent de ces outils à des fins malveillantes. Mais, avant d’en arriver là, il faudrait que les soi-disant "activistes" se rappellent qu’ils ont aussi une responsabilité, et que les règles du respect d’autrui s’appliquent, même dans le cyberespace.

 

Il est évident que les réseaux sociaux ne sont pas une simple extension de la vie réelle, mais un monde parallèle où la vitesse et l’anonymat permettent de briser des vies sans grande conséquence apparente. Mais les temps changent, et si les ministères de la Justice et de la Communication ne se saisissent pas rapidement de cette question, la liberté d'expression risque de devenir une arme à double tranchant, où la démocratie elle-même pourrait en sortir amoindrie.

 

Les réseaux sociaux sont un outil puissant, certes, mais leur pouvoir doit être encadré. Le Gabon, comme beaucoup d’autres pays, doit réfléchir à la manière dont il veut naviguer dans cet océan virtuel : en prônant la liberté sans frontières ou en imposant des garde-fous pour éviter que l'espace public ne se transforme en une poubelle numérique ? Le combat pour l’équilibre entre liberté d’expression et respect des droits fondamentaux est une bataille qui se mène sur plusieurs fronts : législatif, diplomatique et, surtout, moral.

 

Il est temps que les soi-disant "activistes" se rappellent que l’activisme, ce n’est pas simplement répandre des fake news et distiller de la haine. Il est aussi, et surtout, une lutte pour un monde meilleur, fondé sur le respect mutuel et la construction collective.

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