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Economie

La Banque mondiale suspend ses financements : le Gabon subit un énième camouflet

IMG Le ministre de l’Économie, Mays Mouissi au plus mal.

Coup de théâtre dans les arènes financières internationales : pour la deuxième fois en moins d’un an, la Banque mondiale a suspendu ses financements au Gabon. La raison ? Une accumulation d’impayés qui ferait rougir même les champions du poker menteur. Entre "aléas techniques" et gestion approximative, Libreville continue de danser sur le fil de la crédibilité économique.

 

Les dettes, cet éternel malentendu

Il semblerait que le Gabon ait adopté une philosophie audacieuse : "Pourquoi payer aujourd’hui ce qu’on peut repousser indéfiniment ?" Après une première suspension en juin 2024 pour 10 milliards de francs CFA, justifiée par des "retards accidentels", la Banque mondiale a remis le couvert. Cette fois-ci, l’ardoise est restée intacte, et les "bugs techniques" invoqués l'an dernier n'ont pas suffi à calmer les nerfs de Bretton Woods.

 

Pourtant, l’État gabonais avait promis monts et merveilles à ses partenaires financiers, les assurant que tout était sous contrôle. Mais voilà, entre un budget troué et des priorités floues, les promesses se sont évaporées. À croire que Libreville gère ses finances comme un étudiant en fin de mois : beaucoup de projets, mais très peu de moyens pour les réaliser.

 

Sommet de la Cemac : le Gabon sur le banc des accusés

C’est lors du sommet extraordinaire de la Cemac, à Yaoundé, que le Gabon a reçu sa leçon publique d'économie. Abebe Aemro Selassie, le directeur Afrique du FMI, n’a pas mâché ses mots. Face à une audience attentive, il a expliqué que la dette gabonaise était devenue un cas d'école : "Un exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire."

 

Pendant ce temps, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, tentait de garder son calme. Selon des sources bien informées, il n’a pas apprécié cette mise au pilori diplomatique. "Encore un coup de nos génies de l’économie", aurait-il soufflé à ses proches, en visant notamment son ministre de l’Économie, Mays Mouissi. Chargé de jongler entre les rentrées fiscales et les paiements à l’international, ce dernier aurait manifestement échappé ses balles.

 

Les vraies raisons d’une suspension

Au-delà des impayés, plusieurs facteurs ont contribué à ce camouflet : La gestion opaque des finances publiques, où les dépenses prioritaires semblent être définies au gré de l’humeur. L’incapacité chronique à mobiliser les recettes fiscales, transformant les promesses budgétaires en mirages. Les tensions politiques internes, qui sapent la confiance des partenaires financiers. En clair, le Gabon est perçu comme un mauvais élève, mais il excelle dans l’art de distribuer les copies blanches.

 

Et maintenant ?

L’État promet, encore une fois, de régulariser la situation. Mais les créditeurs, lassés, semblent cette fois peu enclins à avaler les belles paroles. Pendant ce temps, la population observe, avec une ironie certaine, ce spectacle de prestidigitation budgétaire.

 

Une suggestion pour le gouvernement : pourquoi ne pas renommer le ministère de l’Économie en "ministère des Explications Créatives" ? Après tout, Libreville semble bien plus doué pour justifier ses retards que pour les régler. En attendant, la Banque mondiale pourrait envisager d’organiser un atelier pour apprendre au Gabon l’usage d’un calendrier. Et peut-être même offrir une calculatrice, en prime.

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