Le message se veut clair. Les agents des administrations des régies financières sont appelés à « rester chez eux » jusqu’à la satisfaction des revendications posées par la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi). C’est le sens de la déclaration de presse donnée ce vendredi 20 novembre par le bureau de la puissante organisation syndicale.
Question : comment expliquer une telle radicalisation du mouvement de grève alors qu’il y a moins de deux semaines, le président de la République, Ali Bongo, donnait instruction pour que la Cheffe du gouvernement entame des discussions pour résoudre la crise ?
A la vérité, répondent les membres du bureau de la Fecorefi, plus d’une semaine après, aucune négociation n’a été ouverte avec les partenaires sociaux. Pire, 4 mois après le début de la grève générale illimitée, le gouvernement feint de ne rien entendre, ni voir. « Cela fait 4 mois que le gouvernement ne se préoccupe guère des pertes sèches et abyssales des recettes budgétaires qui annihilent sérieusement les efforts courageux et louables des plans de relances de l’économie lancé par Ali Bongo » poursuit la Fecorefi.
Y a-t-il donc au sommet de l’Etat une volonté de boycotter l’action du chef de l’Etat ? Ali Bongo est-il encore écouté de ses ministres ? En attendant des réponses à des interrogations désormais profondes, les partenaires sociaux dénoncent l’attitude des ministres ayant une vision étriquée chevillée à leurs « minuscules objectifs personnels. »
Des ministres qui n’ont d’autres objectifs que celui de réduire l’horizon des possibilités et autres opportunités des agents des régies financières. Or, plusieurs de ces agents, ne vivant que de la prime et même les autres ne savent plus où mettre de la tête ; « aujourd’hui 20 novembre 2020, nous ne sommes toujours pas payés ce qui veut dire pas de loyer payé, pas d’inscription d’enfants et pour ceux qui l’ont quand même fait pas de fournitures scolaires… » dégainent Sylvain Ombindha Talheywa III et les siens.
Conséquence, la Fecorefi appelle désormais toutes ses structures provinciales à se tenir prêtes à exécuter dans les jours à venir le mot d’ordre qui sera donné.
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