Jean Marie Ogandaga a véritablement du souci à se faire eu égard à la tournure que prend le mouvement de grève dans les administrations des régies financières. Ce d’autant plus que sa tentative de négociation entamée de manière maladroite en milieu de semaine s’est avérée être un véritable fiasco. Alors qu’il avait à travers un coup de fil appelé les syndicats réunis au sein de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) à des discussions, le ministre de l’Economie s’est calfeutré dans ses bureaux en envoyant son directeur de cabinet au casse-pipe. Une attitude désinvolte et totalement irresponsable qui a mis de l’huile sur le feu.
Conséquence la Fecorefi a, à travers une déclaration de presse donnée, le vendredi 08 août, fait savoir que leur Fédération n’avait à ce jour ouvert aucune négociation avec le gouvernement. En plus de rappeler aux agents que la grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire se poursuit.
Les leaders de la Fecorefi ; Jean Mbatsi Bayonne, Richard Mbagangoye, Davy Mounguenguy, Nicaise Otounga et Sylvain Ombindha Talheywa III, s’interrogent de la réelle volonté du gouvernement à trouver des solutions aux préoccupations posées sur la table. A savoir : la régularisation des situations administratives, la publication des résultats des audits des primes et des effectifs réalisés en 2018, le respect des engagements contractés envers les agents et la convocation urgente des assises tripartites, présidence de la République, gouvernement, partenaires sociaux.
Les assises de la vérité
La Fecorefi veut, à travers la convocation de ces assises, que toutes les vérités soient dites sur les problèmes de fond trop longtemps occultés dans les mamelles de l’Etat. Par exemple, le fait qu’à ce jour, l’Etat paie les primes des agents des régies financières à partir d’un montant totalement fictif. Autrement dit, au sein du gouvernement et dans l’administration centrale, plusieurs hauts responsables s’enrichissent dans le processus de paiement des primes.
La même opacité entoure la question des situations administratives. Sinon comment expliquer qu’alors que le gouvernement a, depuis trois ans, décidé du gel des recrutements dans la fonction publique, plusieurs directeurs généraux dans les régies financières n’ont pas arrêté de procéder à des embauches des parents, amis et connaissances. Une fois de plus, ce sont les agents actuellement en poste qui paient le prix de ce cafouillage volontairement entretenu, délibérément orchestré. Puisque leurs carrières sont depuis bloquées du fait du gel des situations administratives. « Il n’est plus question que les agents publics supportent les turpitudes du gouvernement, que chacun prenne ses responsabilités », dégaine la Fecorefi. Il y a le feu dans la maison.
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