L’information a été rendue publique par le journal L’Union. Alain Xavier Madougou, directeur général des collectivités, responsable du programme de décentralisation locale au ministère de l’Intérieur a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Ce, à la suite des investigations menées par le procureur de la République. Ce cadre du ministère a été interpellé puis inculpé pour corruption active. Il aurait passé outre les exigences de vérification d’usage de travaux fait par Averda pour certifier directement les factures relatives aux prestations de la société spécialisée dans le ramassage des ordures.
D’après des sources policières, les accusations portées à l’encontre du DG ne souffriraient d’aucune contestation, lui-même ayant reconnu les faits lors de ses auditions. Alain Xavier aurait reconnu avoir bénéficié des cadeaux et sommes d’argent consistantes de la part de la société Averda et qu’en compensation il aurait validé des factures pour des prestations de services souvent inexistantes.
L’Union poursuit que selon les mêmes sources policières, l’enquête aurait permis également de mettre à nu l’existence d’un autre réseau. Il s’agirait de fausses factures et de blanchiment à l’actif de cette société. Suite aux aveux de plusieurs entreprises sous-traitantes avec Averda, il est apparu que ces sociétés fabriquaient de fausses factures dont certaines s’élevaient à 150 millions de francs. « Le stratagème consistait, toujours selon l’enquête judiciaire, à faire émettre par ces sociétés des fausses factures conçues portant la location d’engins destinée au ramassage des ordures » indique le média. Sauf que l’objet social qui était « les opérations de salubrité de la ville » n’avait rien à voir avec la prestation facturée.
Pire, dévoile l’Union, il arrivait même que l’une de ces sociétés soit réellement un Cybercafé, soit une société informatique voire un restaurant. Des entités qui n’avaient aucun lien avec le ramassage des ordures ou la location des engins. « Une fois les fausses factures payées, le directeur général d’Averda, un certain Mahere Mashaka, récupérait immédiatement les fonds en espèce. Grâce à ces procédures opaques la société aurait pu se faire payer près de 20 milliards de Fcfa pour des prestations non accomplies » conclut L’Union.
Une manœuvre pour discréditer l’action en justice contre l’Etat Gabonais
Reste que de nombreuses sources proches de la société parlent d’un complot visant à discréditer l’action en justice initiée par la société Averda contre l’Etat gabonais à Paris. Ce afin d’exiger du Gabon le paiement d’une dette de 23 milliards de Fcfa. Après la rupture de son contrat au Gabon, la société Libanaise avait déposé en 2020, une requête d’arbitrage contre les autorités gabonaises à la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI).
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