Par Marthe Prisca
La récente déclaration du Pr Rufin Ndjambou, directeur de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), selon laquelle « la bourse n’exonère pas les parents de toutes obligations financières », a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion publique. Ces propos, empreints de condescendance, reflètent un mépris à peine voilé envers les étudiants gabonais et leurs familles, déjà accablés par des réalités socio-économiques éprouvantes.
Il est difficile de concevoir qu’un haut fonctionnaire chargé de gérer un enjeu aussi sensible que les bourses d’études puisse se permettre une telle légèreté dans ses propos. Alors que des centaines d’étudiants gabonais à l’étranger, victimes des retards de paiement chroniques de leurs allocations, vivent dans des conditions de précarité alarmante, Ndjambou préfère s’adonner à des discours accusateurs, ignorant délibérément les traumatismes engendrés par cette situation. Ces étudiants, abandonnés à eux-mêmes dans des pays étrangers, peinent à se loger, à se nourrir et à poursuivre leurs études dignement, au mépris des engagements de l’État.
Paradoxalement, tandis que les dossiers de nombreux étudiants méritants stagnent ou sont rejetés sans justification valable, il est de notoriété publique que M. Ndjambou aurait accordé une bourse à son propre fils, faisant fi des critères d’éligibilité et des procédures rigoureuses qu’il exige des autres. Ce favoritisme flagrant jette une ombre indélébile sur l’intégrité de l’ANBG et met en lumière une gestion où l’abus de pouvoir supplante le devoir de service public.
Les paroles de M. Ndjambou ne sont que le reflet d’une politique de gestion profondément marquée par l’arrogance et le mépris des bénéficiaires. Les retards répétés dans le paiement des bourses, les critères d’attribution opaques et l’absence de communication transparente ne font qu’amplifier le désarroi des étudiants. Plutôt que de chercher des solutions concrètes aux multiples dysfonctionnements, le directeur de l’ANBG semble avoir érigé le déni et la provocation en stratégie de gestion.
Le silence du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) face à ces scandales interpelle. En promettant de moraliser la vie publique et de soumettre chaque nomination à une enquête de moralité rigoureuse, le CTRI s’était engagé à restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions. Pourtant, le maintien en poste de M. Ndjambou, malgré les nombreuses accusations de favoritisme et de malversations, trahit cet engagement et nourrit un sentiment croissant d’impunité au sommet de l’État.
L’éducation étant le socle de tout développement durable, il est impératif que l’État s’assure que les ressources allouées à ce secteur soient utilisées avec probité et efficacité. Le directeur de l’ANBG, au lieu de servir les intérêts des étudiants gabonais, semble davantage préoccupé par la protection de ses privilèges personnels. Une réforme en profondeur s’impose, et le CTRI doit agir pour restaurer la crédibilité de l’ANBG, sous peine de voir son silence perçu comme une complicité tacite.
L'affaire Rufin Ndjambou illustre de manière tragique les travers d’une gestion publique marquée par l’indifférence et l’abus de pouvoir. Les étudiants gabonais méritent mieux que d’être les victimes d’un système qui, au lieu de les soutenir, les condamne à la détresse et à l’incertitude.
Nous nous retrouvons encore dans les mêmes travers que dans l'ancien régime PDG que des promesses, nous tous Gabon avons notre rôles a joué pour éradiquer se genre de personnes de nos administration, je vous appelle à la mobilisation afin d'exiger sa définition étant donné qu'il est incapable de révéler les défis auxquels son secteur fait face . On veut l'homme qu'il faut a la place qu'il faut.Son discours montre son incompétence , CTRI nous vous appelons a tranché sur cette situation qui ne fais que détérioré de plus en plus.
Ce type de discours suffisant et condescendant d'une autre époque mériterait une sanction sévère pour son auteur. Et nous pensons qu'il n'y a pas mieux à faire que le virer de la direction de l'ANBG. Abime té.
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