Lors du Conseil des ministres du 1er septembre dernier, le gouvernement a adopté le projet de loi portant réglementation des secteurs eau et électricité en République gabonaise. Ces projets de textes, indique le ministère de l’Energie, consacrent la séparation des activités eau et électricité, de même que la libéralisation tant voulue par les consommateurs et décidée par le président de la République. Ce, afin d’assurer un meilleur équilibre économique et financier dudit secteur, relève à nouveau le gouvernement.
L’adoption de ce projet de loi a immédiatement suscité des interrogations au sein de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (Seeg). Laquelle société détient jusqu’ici, le monopole en matière de commercialisation des produits d’eau et d’électricité. La Seeg va-t-elle disparaître au profit d’entités privées qui auront à charge de désormais proposer aux consommateurs des services d’eau et d’électricité ? Le gouvernement va-t-il procéder à la liquidation de cette entreprise ou à son éclatement ? Se dirige-t-on vers un plan social ? Ces craintes habitent désormais les agents de la SEEG qui exigent de l'exécutif plus d'éclaircissements.
Si pour le moment, le gouvernement n’a pas encore communiqué sur les conditions concrètes de la libéralisation du secteur, du moins sur l’avenir de la SEEG, le ministre de l’Energie, Alain Claude Bilie By Nze relevait déjà, en juin dernier, dans l’émission « Face à Vous », la nécessité d’intégrer d’autres opérateurs dans ce marché. Non sans rappeler que « sur le principe, nous n’avons plus de monopole de droit dans le pays. » « La priorité aujourd’hui est d’apporter de l’eau aux populations, de restructurer le secteur, de le rendre économiquement viable, pour que le privé puisse trouver son compte et que le particulier trouve également le sien », rajoutait le ministre de l’Energie.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires