C’est la désillusion pour Yves-Fernand Manfoumbi. Alors que les textes en vigueur ne lui donnent pas compétence d’organiser les élections à la tête de la Chambre de commerce, Monsieur le ministre a cru bon de foncer tête baissée dans une affaire aux enjeux multiples. Mal lui en a pris puisque les membres de la Chambre de Commerce ont immédiatement saisi la Cheffe du gouvernement pour dénoncer la violation des textes par le ministre du Commerce.
Dans ce courrier, dont Top Infos Gabon a eu copie, les membres de la Chambre de commerce conduit par Paul Christian Mackoundi relèvent que l’arrêté 0271 en son article 7 dispose que « Le ministre chargé du Commerce reçoit, par section, la liste des électeurs de chaque province au vu des demandes d’inscription qui lui sont transmises par les gouverneurs et les délégations provinciales de la chambre de commerce ».
Au regard de cette disposition, le ministre du Commerce n’a pas compétence à organiser ladite élection, soulignent Paul Christian Mackoundi et les siens. Non sans rappeler qu’il (Manfoumbi) n’est pas le ministre de tutelle de la Chambre de commerce. Malheureusement, en dépit de ces dispositions claires comme de l’eau de roche, le ministre veut poursuivre dans l’illégalité la plus absolue.
Mal lui en a pris, puisque que Rose Christiane Ossouka Raponda, après avoir pris connaissance de ce capharnaüm, a, immédiatement, transmis le dossier au ministre de l’Economie, tout en se réservant de prendre une décision qui viendrait sans doute mettre fin à ce conflit de compétence. Dans un courrier, dont nous avons eu copie, la ministre de l’Economie demande ainsi aux membres de la Chambre de commerce d’attendre la décision que va prendre le Premier ministre sur ce dossier.
Une quasi victoire pour les membres de la Chambre du commerce, puisque le ministre Manfoumbi est lui aussi obligé d'attendre la décision de son Chef avant de poursuive toutes les initiatives pour organiser, au plus vite, une élection qui, au fond, visait à reconduire le président sortant, Jean-Baptiste Bikalou à son poste. Ce, en dépit d’un bilan chaotique.
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