Plus personne ne comprend ce qui motive l’actuel ministre du Commerce à organiser coûte que coûte l’élection à la tête de la Chambre de commerce alors que cela ne relève nullement de sa compétence mais plutôt de celle de sa collègue de l’Economie. Mais Yves Fernand Mamfoumbi n’a cure des appels au respect de la loi lancés par les membres de l’institution. La preuve, le vendredi 19 août dernier, le ministre accompagné de la directrice générale de la chambre de commerce, Danielle Biwaou, ont entamé une tournée dans les provinces du Moyen-Ogooué, la Ngounié et la Nyanga afin de sensibiliser les opérateurs économiques sur la nécessité de s’enrôler sur les listes en prélude à l’élection.
Comme il fallait s’y attendre la témérité du ministre du Commerce à poursuivre dans le désordre et l’illégalité à soulever une onde d’indignations des membres de la Chambre du commerce. Lesquels accusent Mamfoumbi de fouler au pied l’autorité de son Premier ministre qui avait, en réponse à leur saisine, demandé aux membres de suspendre leurs actions de contestation en attendant qu’elle tranche le conflit de compétence existant au sein de son gouvernement.
Si entre temps Ossouka s’est endormie sur le dossier, les membres de la Chambre de commerce ont, eux aussi décidé de passer à l’action en décidant de saisir le juge administratif ( le Conseil d’Etat) pour faire invalider le processus électoral déclenché par le ministre du Commerce en plus d’une saisine de l’Anavea et de la Cour des comptes pour qu’un audit de la gestion du président sortant Jean-Baptiste Bikalou soit mené.
Mieux, ces derniers dénoncent les dispositions prises visant à exclure un certain nombre de candidats de la course notamment ceux ne disposant pas de moyens financiers conséquents. « Ils demandent une attestation d’imposition ou une quittance justifiant le paiement des impôts de l’année en plus des frais de dossier qui s’élèvent à 50 mille Fcfa pour les SARL. Tout cela en plus du paiement des frais d’adhésion. C’est trop, nous sortons d’une crise économique suivie d’une pandémie. De nombreux opérateurs ne se sont pas encore remis de toutes ces difficultés. », fustige le responsable d’une entreprise.
Et la même source de poursuivre ; « C’est un monde de mafieux. Sinon comment expliquer que Mme Danielle Biwaou, qui exerce en toute illégalité et illégitimité la fonction de directrice générale de la chambre de commerce, en vienne à exiger l’établissement d’une fiche de candidature pour les membres de l’assemblée générale. Ce qui est un blocage pour la PME gabonaise. Or le décret 0728 est clair, l’élection à la présidence de la chambre de commerce est l’élection d’une liste et non l’élection des individus. Les sections et les catégories élisent leurs représentants qui devront aller leurs représenter à l’assemblée générale pourquoi alors imposer une fiche de candidature puisque cela ne figure pas le décret 0728 ? » interroge médusé un membre. Tant de magouilles qui font dire aux contestataires que Danielle Biwaou serait de connivence avec le ministre Mamfoumbi pour maintenir Bikalou à la tête de l’institution à défaut de faire élire un candidat fantoche.
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