D'aucun avaient jubilé après le départ de Lee White qu'ils disaient être à l'origine de leurs malheurs. Il ne se passait pas un seul jour sans que les exploitants nationaux ne se plaignent pendant toute la période d'administration de Lee White. Des dénonciations de toute nature étaient devenues légion. Des grèves et des mobilisations de faiblissaient pas. Le désespoir était si grand que la misère gagnait les familles et les villages dans lesquels l'exploitation du bois fonctionnait pourtant correctement.
L'arrivée du général Maurice Ntossui à la tête du ministère des Eaux et Forêts était donc perçue comme un salut après la prise de pouvoir des militaires le 30 août 2023. Mais force est de constater que 7 mois plus tard, les choses semblent aller de mal en pis pour nos compatriotes qui exercent dans le domaine de la récupération des bois abandonnés.
Ces compatriotes qui ne demandent qu'à contribuer à l'effort de développement du Gabon ne sont pas pris en compte par le patron de ce département. C’est tout le sens de la dénonciation faite par le président de l'Association des forestiers Gabonais, Guy Noël Mfoumbi. Ce dernier ne cache plus son désespoir et appelle à l'intervention les plus hautes autorités pour leur permettre de reprendre le travail dans le secteur forestier. " Nous voulons travailler. Tout ce que nous demandons aux nouvelles autorités c'est de nous faire travailler. Qu'est-ce que nous avons fait de mal à ce pays pour mériter ce que nous subissons ? »
Et de conclure : « pourquoi nous devons regarder les autres se développer et nous devons nous taire et subir en silence ces injustices. Vraiment que le Président de la transition pense à nos malheurs, que le Premier ministre regarde ce qui nous arrive depuis cinq ans. Voici la sixième année que nous entamons dans des conditions déplorables alors que nous disposons des volumes de bois au sol. Le code forestier est pourtant clair, en son article 3 alinéa 7 : L'exploitation forestière se fait avec les nationaux. Pourquoi l'exploitation forestière de maintenant se fait sans nous et contre nous. "
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