Ah, Libreville, ce lieu magique où l’on peut toujours compter sur un événement imprévu pour égayer une journée ordinaire. Et ce 11 décembre, en plein cœur du rond-point de Nzeng-Ayong, c’est une scène digne des plus grands drames contemporains qui a captivé les foules. L’emblématique "Maternité allaitante", sculpture sacrée de la République, a été décapitée par un… prédicateur ? Vandaliste mystique ? Impossible à dire, car l’agresseur semblait aussi perdu que l’État face à la situation.
En tout cas, cet homme, vêtu d’une djellaba (ce qui, bien entendu, justifie tout), a décidé que l’œuvre d'art, censée incarner la bienveillance de la République envers ses citoyens, avait besoin d'un petit rafraîchissement. Un coup de marteau, et hop, la tête de la Maternité allaitante roule sous les pieds des passants, qui, eux, n’en croient pas leurs yeux. Ce n’était pas assez, bien sûr. Après ce geste "artistique", notre vandale en chef a jugé bon d'ajouter une touche personnelle : il a pris soin d’uriner sur les restes de l’œuvre. "Un acte de purification divine", semble-t-il penser, tout en nous gratifiant de discours mystiques sur un "diabolisme ambiant". Pourquoi pas.
À ce stade, on pourrait s’attendre à ce que les forces de l’ordre – toujours présentes autour du rond-point, semble-t-il – interviennent. Mais non. L’ombre d’un doute s’installe : les policiers étaient-ils en train de lire la Bible ? Ou peut-être qu’ils s’étaient tous plongés dans une analyse intense des nouvelles tendances sur TikTok. Difficile à dire. Une chose est certaine : les autorités n’ont pas jugé utile de réagir, et ce même si l’incident a été largement filmé et diffusé sur les réseaux sociaux. Un chef-d'œuvre en soi : une profanation en direct sur Internet.
Mais ne nous égarons pas trop dans la critique. Après tout, qu’est-ce que la République, sinon une sorte de grande performance théâtrale ? Pourquoi s’arrêter à une simple sculpture, quand on peut voir des personnages hauts en couleur se succéder à une cadence effrénée, que ce soit dans les églises de réveil où tout le monde peut devenir prophète (ou Jésus, ou les deux), ou dans les rues de Libreville, où les malades mentaux se multiplient comme des baguettes de pain ?
C’est là que la question essentielle se pose : la passivité des autorités face à ce genre d’événements est-elle vraiment une surprise ? Car à quoi sert la sécurité publique, si ce n’est à éviter l’ennui ? Qui aurait voulu manquer ce moment épique de l’histoire du Gabon, où un homme en djellaba apporte son message divin… en frappant du marteau ?
La population, elle, semble aussi moins préoccupée par les débris de sculpture que par la question suivante : quand donc l’État mettra-t-il en place un véritable plan pour réguler les églises de réveil et la gestion des malades mentaux dans les rues ? Peut-être attendent-ils que les statues se décapitent elles-mêmes, ou que les martyrs mystiques nous offrent de nouvelles performances. Après tout, on ne peut qu’admirer le timing parfait de ce vandalisme spirituel. En attendant, la Maternité allaitante devra trouver une nouvelle tête. C’est un peu comme la République : elle perd parfois la sienne, mais elle continue, en espérant que quelqu’un viendra la recoller.
Dans ce Gabon où les symboles s’effritent et où l’indifférence devient une forme d’art, il ne reste qu'une certitude : Libreville ne manque jamais de surprises. Et tant mieux, car qui aurait envie de vivre dans un endroit où rien ne se passe jamais ? Ah, Libreville, ce lieu magique où l’on peut toujours compter sur un événement imprévu pour égayer une journée ordinaire. Et ce 11 décembre, en plein cœur du rond-point de Nzeng-Ayong, c’est une scène digne des plus grands drames contemporains qui a captivé les foules. L’emblématique "Maternité allaitante", sculpture sacrée de la République, a été décapitée par un… prédicateur ? Vandaliste mystique ? Impossible à dire, car l’agresseur semblait aussi perdu que l’État face à la situation.
En tout cas, cet homme, vêtu d’une djellaba (ce qui, bien entendu, justifie tout), a décidé que l’œuvre d'art, censée incarner la bienveillance de la République envers ses citoyens, avait besoin d'un petit rafraîchissement. Un coup de marteau, et hop, la tête de la Maternité allaitante roule sous les pieds des passants, qui, eux, n’en croient pas leurs yeux. Ce n’était pas assez, bien sûr. Après ce geste "artistique", notre vandale en chef a jugé bon d'ajouter une touche personnelle : il a pris soin d’uriner sur les restes de l’œuvre. "Un acte de purification divine", semble-t-il penser, tout en nous gratifiant de discours mystiques sur un "diabolisme ambiant". Pourquoi pas.
À ce stade, on pourrait s’attendre à ce que les forces de l’ordre – toujours présentes autour du rond-point, semble-t-il – interviennent. Mais non. L’ombre d’un doute s’installe : les policiers étaient-ils en train de lire la Bible ? Ou peut-être qu’ils s’étaient tous plongés dans une analyse intense des nouvelles tendances sur TikTok. Difficile à dire. Une chose est certaine : les autorités n’ont pas jugé utile de réagir, et ce même si l’incident a été largement filmé et diffusé sur les réseaux sociaux. Un chef-d'œuvre en soi : une profanation en direct sur Internet.
Mais ne nous égarons pas trop dans la critique. Après tout, qu’est-ce que la République, sinon une sorte de grande performance théâtrale ? Pourquoi s’arrêter à une simple sculpture, quand on peut voir des personnages hauts en couleur se succéder à une cadence effrénée, que ce soit dans les églises de réveil où tout le monde peut devenir prophète (ou Jésus, ou les deux), ou dans les rues de Libreville, où les malades mentaux se multiplient comme des baguettes de pain ?
C’est là que la question essentielle se pose : la passivité des autorités face à ce genre d’événements est-elle vraiment une surprise ? Car à quoi sert la sécurité publique, si ce n’est à éviter l’ennui ? Qui aurait voulu manquer ce moment épique de l’histoire du Gabon, où un homme en djellaba apporte son message divin… en frappant du marteau ?
La population, elle, semble aussi moins préoccupée par les débris de sculpture que par la question suivante : quand donc l’État mettra-t-il en place un véritable plan pour réguler les églises de réveil et la gestion des malades mentaux dans les rues ? Peut-être attendent-ils que les statues se décapitent elles-mêmes, ou que les martyrs mystiques nous offrent de nouvelles performances. Après tout, on ne peut qu’admirer le timing parfait de ce vandalisme spirituel. En attendant, la Maternité allaitante devra trouver une nouvelle tête. C’est un peu comme la République : elle perd parfois la sienne, mais elle continue, en espérant que quelqu’un viendra la recoller.
Dans ce Gabon où les symboles s’effritent et où l’indifférence devient une forme d’art, il ne reste qu'une certitude : Libreville ne manque jamais de surprises. Et tant mieux, car qui aurait envie de vivre dans un endroit où rien ne se passe jamais ?
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires