Un bourbier juridico-administratif sciemment entretenu, une crise sociale infernale, la multiplication des décès (63 à ce jour)… La société Satram SA s’enfonce ! Le 18 septembre dernier, à l’occasion d’une déclaration de presse, le collège des délégués du personnel est à nouveau monté au créneau pour dénoncer les agissements d’une direction qui use de son influence pour échapper à la justice alors que les preuves de malversations financières sont clairement établies contre elle.
Les délégués en veulent pour preuve, les conclusions de l’enquête menée par la direction générale des Contre ingérences et de la sécurité militaire (DGCIM). Laquelle entité a, au terme de ses investigations, déférée devant le procureur de la République, Sayid Snaki (Directeur général), Ali Berna ( Directeur d’exploitation) et Tabib Mouhamoud ( Coordinateur financier) pour abus de biens sociaux, souligne les représentants des employés. Sauf qu’à la surprise générale, les trois directeurs ont été laissés en liberté bien qu’inculpés par le juge d’instruction eu égard aux preuves qui établissent les malversations financières opérées sur les ressources financières de Satram SA. Notamment les sommes recouvrées dans le litige judiciaire ayant opposé Satram à la société Addax Pétrolum qui s’élèvent à près de 30 milliards de Fcfa.
Inadmissible s’insurge le collège des délégués : « nous ne cachons pas que ce dénouement inattendu nous a laissé perplexe. Nous avions foi en cette affaire parce qu’après des multiples plaintes restées sans suite nous avons cru que la justice avait été, pour une fois, sensible à notre drame. » s’indignent les représentants des employés.
Pire, poursuit le collège, alors qu’il a été gardé en liberté provisoire, le dénommé Tabib Mouhamoud a depuis regagné son pays le Maroc. « Jusqu’à maintenant Aziz Moustapha, le président du conseil d’administration, Sayid Snaki, directeur général, sont toujours maitres de Satram/EGCA alors que les malversations financières qui leur ont été rapprochées ont été commisses sur les ressources de l’entreprise. Nous sommes en train de déchanter, quel miracle peut-on encore attendre des procédures de redressement en cours alors que les auteurs de malversations sont toujours aux commandes ? A l’évidence, ils vont de plus belle s’employer à effacer les traces de leur forfaiture tout en continuant à tourner en dérision les autorités gabonaises et les employés de Satram. Comme ce fut le cas des dernières sorties médiatiques de Mustapha Aziz qui traduit le grand mépris que ce dernier a pour ce pays et de ses dirigeants. » dégaine le collège des délégués.
Avant d’exiger de la justice que les dirigeants actuels soient placés sous mandat de dépôt. Mustapha Aziz, PCA de l’entreprise est présenté par le collège comme l’homme-orchestre de toute cette gabegie : « un homme à la double facette, un escroc patenté, un trafiquant, un voleur d’héritage…Comment peut-on laisser faire ce dangereux faussaire ? ». Au final, le collège exige de la justice gabonaise que soit décerné à l’endroit du PCA de Satram un mandat d’arrêt international.
Seul celui qui connaît le genre de combat qui détermine la vitesse qu'il faut, et nous connaissons bien.
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