Au large du port d’Owendo, un drame silencieux se joue. Non, il ne s’agit pas d’un bateau en détresse ou d’un naufrage spectaculaire. Le véritable chavirement est administratif et met en scène quatre jeunes pilotes maritimes gabonais, formés, qualifiés, mais cloués à quai. La raison ? Un capitaine qui semble confondre son poste avec un trône et la loi avec son bon vouloir.
Un stage qui dure plus longtemps qu’un mandat présidentiel
La formation des pilotes maritimes au Gabon est censée durer 24 mois, selon l’arrêté n°0514 du ministère des Transports et de la Marine Marchande. Mais dans le royaume de SOTRASMAR, cette durée semble être une suggestion plus qu’une règle., patron incontesté du pilotage maritime, a décidé que deux ans, c’était trop court. Alors, il a ajouté une troisième année… et pourquoi pas une quatrième pendant qu’on y est ?
Durant cette année "bonus", ces jeunes pilotes ont pourtant réalisé des manœuvres, assisté des navires en difficulté et assuré la sécurité des eaux territoriales. En d’autres termes, ils ont fait leur travail sans reconnaissance officielle et surtout… sans rémunération.
Un business florissant… mais pour qui ?
Et pendant que ces jeunes marins trimballaient leur rêve sans salaire, les revenus issus de ces opérations, estimés à des centaines de millions de francs CFA, auraient mystérieusement disparu. Officiellement, ces jeunes étaient encore "en formation", mais dans les faits, leurs services étaient bien facturés aux compagnies maritimes. Alors, une question se pose : où est passé cet argent ?
Un monopole fragile, un pays en otage
Si cette situation n’était qu’une injustice de plus dans l’océan des absurdités administratives, on pourrait presque s’y résigner. Mais l’affaire prend une tournure encore plus alarmante : SOTRASMAR détient le monopole du pilotage maritime à Owendo et Yala Gabin Nicaise est le seul pilote officiel encore en activité.
À plus de 60 ans, il refuse obstinément de former une relève, mettant ainsi en péril une infrastructure clé pour le commerce gabonais. Que se passera-t-il lorsqu’il décidera de raccrocher son uniforme ? Le port d’Owendo fermera-t-il ses portes ? Faudra-t-il importer un pilote d’urgence comme on importe des denrées alimentaires ?
Du pilotage au tri ethnique ?
Et comme si l’absurde n’avait pas encore atteint ses limites, un autre élément vient troubler les eaux : selon plusieurs témoignages, M. Yala aurait confié qu’il ne souhaitait pas former de pilotes d’ethnie Fang, préférant transmettre son savoir à "des personnes de son ethnie".
Si cela est avéré, nous avons franchi une nouvelle frontière, celle de la discrimination ethnique dans un secteur vital de l’économie nationale. À l’heure où le Gabon prône l’unité et l’égalité des chances, comment expliquer qu’un monopole stratégique fonctionne sur de tels critères ?
Le gouvernement mettra-t-il enfin le cap sur la justice ?
Après avoir frappé à toutes les portes officielles, de la Direction Générale de la Marine Marchande au Ministère des Transports, les jeunes pilotes ont fini par interpeller directement le Premier Ministre. Leur requête est simple : obtenir leurs documents, leur attestation, et enfin prendre la mer.
Le dossier est désormais sur la table du gouvernement. La République Gabonaise acceptera-t-elle qu’un seul homme saborde la carrière de ces marins et menace le fonctionnement du port d’Owendo ? Ou assisterons-nous à une intervention ferme pour reprendre la barre et rétablir la loi ?
Le capitaine Yala continuera-t-il de régner seul sur les flots ou le gouvernement décidera-t-il de mettre fin à cette dérive ? Dans ce naufrage administratif, une chose est sûre : ce ne sont ni la tempête ni les courants marins qui menacent le Gabon… mais l’inertie.
À mon humble avis, de tels comportements relevent du tribalisme à l'heure où le CTRI veut restaurer la dignité des gabonais et des institutions. Comment comprendre qu' un tel ÊTRE puisse se dire Gabonais ! Vivement que le 1er Ministre ou le President de la transition trancher en faveur de ces jeunes compatriotes qui ne demandent qu'on leur delivre leurs brevets de pilotage après avoir dépasser les délais requis pour le stage !
Le pays va de mal en pire l'argent vous volés vous prenez tout et même les documents aussi on bloqué . Si vous êtes incapable d'assurer la relève, mais donnez les leurs documents. On ne peut plus vivre en paix kieee
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