Si l'arrivée d'Henri Claude Oyima à la tête de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) suscite l'enthousiasme des géants de l'économie nationale, il n'en est pas autant pour tous les entrepreneurs nationaux. Notamment pour les regroupements des PME qui voient en l'arrivée du PDG de BGFIBANK, l'opportunité pour les plus riches de l'économie gabonaise de devenir encore plus riches et les faibles d'être encore plus à la traîne.
Les entrepreneurs membres de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) sont de ceux qui pensent que la présence d'Henri Claude Oyima est une tribulation supplémentaire dans la vie des PME.
Le président de la CGPMEI, Emmanuel Marcos Zué Meyé Eyéné, ne se prive pas de critiques à l'égard du patron du groupe BGFIBANK. Il accuse ce dernier d'être à l'origine du déclin de cette catégorie d’entreprises. « Certaines personnes se comportent comme si Henri Claude Oyima est un nouvel homme dans l'environnement économique national. Avons-nous subitement oublié que ce dernier est le PDG de la Banque la plus riche du Gabon et peut-être du continent ? Et malgré cela, l'économie Gabonaise reste une des moins attractive du continent. Avons-nous oublié que le groupe BGFIBANK est une banque qui réalise le plus de profits en Afrique centrale et que malgré cela, les entrepreneurs gabonais sont les moins aguerris de la région d'Afrique centrale ? Devons-nous subitement ignorer que BGFIBANK est un instrument qui a rarement soutenu les PME appartenant aux autochtones ? Dois-je rappeler aux entrepreneurs Gabonais que le code des investissements en République Gabonaise avait été supprimé lors du passage d'Henri Claude Oyima à la tête de la CPG au profit d'une charte des investissements ? », dénonce le président de la Confédération.
Le premier passage d'Henri Claude Oyima à la tête de la CPG a été la période au cours de laquelle les entrepreneurs autochtones ont perdu de nombreux privilèges. Prenons le cas du code des investissements qui a été remplacé par la charte. Les Gabonais doivent savoir que dans le code des investissements tous les étrangers qui venaient créer des entreprises au Gabon avaient obligation de céder 30% des parts de leurs investissements à des gabonais et que la majorité des marchés produite par les activités de cet investissement devait être sous-traitée à des nationaux. Le Code des investissements revêtait un caractère obligatoire pour les investissements étrangers. C'est à cause de ce code que de nombreux investisseurs étrangers avaient compris qu'il était judicieux pour eux de prendre la nationalité Gabonaise afin de contourner les règles. Mais la charte que le président Henri Claude Oyima et ses amis avaient proposé au gouvernement Gabonais n'avait aucun caractère obligatoire. Je suis de ceux qui pensent que la présence d'Henri Claude Oyima fera le bonheur de ses amis entrepreneurs mais plongera davantage les entrepreneurs autochtones dans l'abîme"
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