Un costume bleu marin porté avec élégance, quelques sourires une ou deux blagues lancées aux membres de son cabinet, Jean Ping est en pleine forme quand il accueille ce début d’après-midi la presse pour une importante déclaration. Dans l’un des salons de sa résidence des Charbonnages, celui qui n’a cessé de revendiquer sa victoire à la dernière présidentielle tient à s’adresser au peuple pour en appeler chacun à prendre la mesure de la gravité des conséquences de la pandémie du Coronavirus, quand sa propagation n’est pas contenu à temps.
Or, relève Jean Ping, au moment où notre pays fait désormais face à ce terrible fléau, le Gabon est enfoncé dans une crise qui dure depuis trois ans. Une crise qui entrave toute action publique requise par un défi celui du Coronavirus. Une démonstration vient d’en être faite avec le fiasco de la réunion du mercredi 11 mars convoquée par Julien Nkoghé Bekalé. Signe du manque de clairvoyance et de sérieux de ce régime, indique Jean Ping. Avant d’ajouter que sur notre pays pèse une crise des institutions qui paralyse l’Etat et le rend particulièrement vulnérable aux grandes épreuves comme celle du Coronavirus que nous devons affronter.
Nul besoin, indique le président de la Coalition pour la nouvelle République, de s’étendre sur les faiblesses chroniques voire structurelles du système hospitalier, l’insuffisance de communication, la mauvaise gouvernance ou la dégradation continue de l’administration, pour Jean Ping ce qui compte aujourd’hui ; « c’est de vous convaincre de la nécessité de faire face comme un seul homme à la situation et à la nouvelle épreuve qu’est cette pandémie ». Et de poursuivre : « dans le contexte gabonais actuel, la mobilisation que j’attends de vous, consiste à puiser dans vos modestes ressources pour assurer les mesures d’hygiène : se laver les mains, tousser dans le coude, éviter de se serrer les mains… » Jean Ping en appelle en outre les partenaires au développement à se tenir aux comptés du Gabon.
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