Trois semaines après la plainte contre X introduite auprès du parquet du Tribunal de Libreville par l’ex ministre Hervé Patrick Opiangah, ses avocats ont, à l’occasion d’une conférence de presse organisée ce mercredi 31 juillet 2024, donné les détails d’un scandale financier d’une extrême gravité.
Me(s) Mba Ondo, Jean Paul Moumbembé et Gisèle Eyué Bekalé ont, pendant près d’une heure, expliqué les contours d’une affaire brumeuse dans laquelle le Gabon risque de se faire « extorqué » plus de 66 milliards de Fcfa à la suite de l’accord transactionnel signé entre certaines entités représentantes de l’Etat gabonais et la société maltaise Webcor. La signature de cet accord transactionnel est d’autant plus étrange eu égard au fait que Webcor a été déboutée par la Cour d’appel de Paris dans ses exigences d’indemnisation en lien avec le projet avorté du Grand marché de Libreville.
« Notre client Hervé Patrick Opiangah s’est interrogé sur l’intérêt d’un tel accord alors même que l’Etat gabonais avait gagné le procès en appel. Pourquoi l’Etat gabonais a décidé de renoncer à ses intérêts ? Pour notre client cet agissement est assimilable à de la concussion et à un acte de haute trahison. Par quelle alchimie l’Etat gabonais a signé un protocole d’accord qui le met en difficulté ? Comment expliquer que le Gabon qui était en position de force dans ce dossier ait sollicité la transaction », dégaine Me Mba Ondo.
Pour l’avocat, la plainte de son client vise donc à faire toute la lumière dans une affaire où, semble-t-il, certaines personnalités ont usé de leur position pour « dépouiller l’Etat gabonais ». « Le parquet doit procéder à des investigations pour identifier les personnes qui ont agi dans ce dossier » rajoute Me Gisèle Eyue Bekalé. Une position soutenue par Me Jean Paul Moubembe qui promet « qu’ils iront jusqu’au bout de cette affaire ».
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires